Des scientifiques ont observé un changement de l'activité cérébrale des patients soumis à un traitement antidépresseur plusieurs semaines avant qu'ils ne ressentent les effets des médicaments. La zone du cortex étudiée par les chercheurs est le cortex préfrontal, zone impliquée dans la motivation et le jugement.

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    Des changements de l'électroencéphalogramme (EEG), enregistrement de l'activité électrique du cerveaucerveau, se produisent dans un délai allant de 48 heures à une semaine après le début du traitement alors que, au bout de quatre semaines, certains patients ne ressentaient pas encore les effets du traitement.

    Plus de 40 % des personnes traitées pour dépression ne répondent pas à un premier traitement, fait remarquer le Dr Ian Cook (Université de Californie, Los Angeles), qui a dirigé les recherches. Plusieurs semaines étant nécessaires pour qu'un traitement produise une amélioration, les médecins attendent 6 à 12 mois pour se prononcer sur l'efficacité d'un traitement et en changer éventuellement, précise Cook. Les formes de dépression sont diverses et les patients répondent de différentes manières aux traitements, ajoute-t-il.

    Les nouvelles recherches permettraient de déterminer, bien avant une amélioration clinique éventuelle, si un antidépresseurantidépresseur est efficace chez un patient ou non. Cela éviterait aux personnes atteintes la perte de temps due à un traitement se révélant inefficace. Il s'agit de la première étude permettant de détecter des changements précis dans l'activité du cerveau avant la survenue de changements cliniques et de prévoir la réponse au traitement prescrit, a déclaré Cook.

    Cette étude fait espérer des retombées importantes en termes de dépenses de santé. Les recherches sont publiées dans la revue Neuropsychopharmacology.