Il se confirme que des nano-patches permettent de vacciner efficacement avec des doses de vaccin plus faibles. C’est qu’affirme le professeur Mark Kendall de l’Australian Institute for Bioengineering and Nanotechnology. Non seulement la vaccination à l’aide cette nanotechnologie est plus facile à mettre en œuvre mais elle ne requiert que des doses 100 fois plus faibles.

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    Un patch avec seulement 400 micro-aiguilles. Les nano-patches emploient des aiguilles plus petites et plus densément groupées. Crédit : Stanley Leary-Georgia Tech Research

    Un patch avec seulement 400 micro-aiguilles. Les nano-patches emploient des aiguilles plus petites et plus densément groupées. Crédit : Stanley Leary-Georgia Tech Research

    La nanomédecine est porteuse de beaucoup d'espoirs mais aussi de fantasmes douteux comme ceux que l'on retrouve chez certains transhumanistes qui en attendent de véritables miracles dans les décennies à venir. Il existe pourtant des résultats bien concrets, qui devraient améliorer significativement la santé humaine à court terme. Un bon exemple est sans doute celui des nano-patches qui ressemblent à des petits timbres sur lesquels sont fixées un très grand nombre d'aiguilles microscopiques enduites d'une substance activesubstance active.

    D'après un chercheur de l'Australian Institute for Bioengineering and Nanotechnology , Mark Kendall, des nano-patches recouverts de plusieurs milliers de petites aguilles invisibles à l'œil nu, appliquées pendant deux minutes sur la peau de souris, ont permis de vacciner ces animaux contre la grippe. Les aiguilles elles-mêmes pénétrent dans la peau sur une épaisseur plus faible que celle d'un cheveu et ne causent donc aucune douleur. Elles délivrent le produit actif plus directement aux cellules dendritiques situées dans la peau, centrales dans les mécanismes immunitaires de l'organisme.

    Le résultat est intéressant à plus d'un titre. D'abord parce que l'immunité des souris a été acquise avec des doses de vaccins 100 fois plus faibles mais aussi parce qu'il n'y avait pas besoin de conserver le produit actif dans un réfrigérateur, ni d'avoir du personnel médical formé à l'utilisation de seringues.

    On comprend aisément que pour faire face rapidement à des pandémiespandémies, notamment dans des pays pauvres et sous-équipés médicalement, la possibilité d'utiliser 100 fois moins de vaccin et aucune seringue représente un avantage important.

    D'après Kendall, les résultats obtenus sont dix fois meileurs que ceux obtenus avec d'autres moyens d'administrations que des seringues et sans nécessiter d'adjuvantadjuvant ou de multiples vaccinationsvaccinations. Ce n'est pas tout, les nano-patches sont aussi moins coûteux à produire que les seringues. C'est peut-être la fin de la phobiephobie des aiguilles pour la vaccination chez les enfants...