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Un vaccin contre le paludisme est testé cliniquement et devrait voir le jour en 2012. © D. Poland/PATH Malaria Vaccine Initiative
La protéine RTS,S du parasiteparasite responsable du paludisme, Plasmodium falciparum, a donné son nom à un candidat vaccin qui paraît aujourd'hui, le plus avancé des candidats en lice. Déjà parvenu en phase 3 d'essais cliniquesessais cliniques menés depuis 10 ans sur le continent africain, il représente un énorme espoir dans la lutte contre le paludisme. Réunis les 28, 29 et 30 septembre à Washington sous le patronage de la Malaria vaccine initiative (MVI), les spécialistes mondiaux de l'affection parasitaire la plus fréquente au monde ont échangé sur les dernières avancées dans ce domaine.
La phase 3 des essais de ce vaccin contre P. falciparum, développé par GlaxoSmithKline (GSK) Biologicals, a semble-t-il donné des résultats prometteurs. Menée sur 12.000 enfants de sept pays d'Afrique centrale (Burkina Faso, Gabon, Ghana, Kenya, Malawi, Mozambique et Tanzanie), elle s'est avérée efficace contre ce parasite, cette variante à l'origine des formes les plus sévères de la maladie. « Ces résultats font de RTS,S le premier et le plus prometteur des candidats vaccins. Je pense que nous allons dans le bon sens », a indiqué Tsiri Agbenyega, de l'hôpital presbytérien Agogo, au Ghana.
50 % d’efficacité
Si cette phase 3 est couronnée de succès, RTS,S pourrait devenir l'unique vaccin efficace à 50 % et pendant plus d'une année, contre les formes sévères de paludisme. Rappelons que cette affection tue chaque année près de 900.000 personnes dans le monde, dont une majorité d'enfants en Afrique sub-saharienne. RTS,S pourrait alors être présenté dès 2012 aux autorités réglementaires, en vue d'une homologation pour les enfants de 5 à 17 mois. Les responsables de la MVI espèrent ensuite des programmes de vaccinationvaccination en routine. Puis « si tout va bien, le vaccin pourrait être introduit plus largement dans les 3 à 5 ans à venir, pour une mise en œuvre à grande échelle vers 2015-2016 ».
D'autres projets sont dans les cartons de la MVI et de ses partenaires. L'Initiative espère développer une nouvelle génération de vaccins, avec l'objectif d'atteindre un seuil de 80 % d'efficacité, avec une protection d'au moins quatre ans. Encore plus ambitieux, MVI soutient la mise au point d'une nouvelle approche pour lutter contre le paludisme. Il s'agirait cette fois de s'attaquer au mode de transmission même de la maladie, du moustiquemoustique à l'homme...