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- Tout savoir sur l'hépatite grâce à notre dossier complet
L'hépatite C concerne 170 millions de personnes dans le monde selon l'OMS. Le virus à l'origine de la maladie, appelé VHC, cible le foie et provoque des inflammations aiguës ou chroniques pouvant induire à long terme une cirrhosecirrhose (un cancer du foie).
Pour l'heure, il n'existe aucun vaccinvaccin pour se protéger de la pathologiepathologie, qui se transmet principalement par contaminationcontamination sanguine, ou parfois lors de rapports sexuels non protégés. Cependant l'optimisme renaît suite à la publication dans Science Translational Medicine de travaux de scientifiques britanniques de l'université d’Oxford présentant des résultats prometteurs dans l'élaboration d'un vaccin.
Les chercheurs ont émis l'hypothèse qu'utiliser un vecteur viral humain n'était pas la solution la plus adaptée. En effet, les Hommes ayant pour la plupart déjà été confrontés naturellement à ces virus, ils ont développé une immunitéimmunité qui détruit ces éléments étrangers avant même que leur organisme n'ait le temps de développer une réponse immunitaire dirigée contre l'antigèneantigène cible du vaccin.
Un virus de chimpanzé pour contrer l’hépatite C
Dans cette expérience clinique de phase 1, ils ont donc injecté en guise de vaccin à des volontaires deux vecteurs viraux (un adénovirusadénovirus humain rare et un adénovirus de chimpanzéchimpanzé) contre lesquels les sujets ne présentaient pas d'anticorpsanticorps spécifiques. Ces virus avaient été conçus pour exprimer la protéineprotéine NS, un antigène du virus de l'hépatite C. Ils espéraient ainsi induire la synthèse de lymphocyteslymphocytes TT spécifiques au VHC, car des études antérieures avaient montré le rôle clé de ces cellules immunitaires dans la protection contre la maladie.
Le virus de l'hépatite C, ici représenté de manière schématique, est un virus à ARN présentant une grande variabilité génétique puisque 7 souches différentes ont été identifiées. © Graham Colm, Wikipédia, cc by sa 3.0
Leur intuition semble bonne puisque les cobayes ont effectivement des taux élevés de ces lymphocytes T anti-VHC, y compris un an après administration du vaccin. Ces globules blancsglobules blancs sont aussi capables de combattre plusieurs souches du virus de l'hépatite C (génotypesgénotypes 1A, 1B et 3A). Les sujets ont en plus bien toléré le traitement, démontrant la non-pathogénicitépathogénicité des virus utilisés. Les chercheurs vont poursuivre dans cette voie, l'étape suivante consistant à injecter le vaccin à des patients à risques pour voir si effectivement la maladie peut être contrecarrée.
Une recherche prometteuse qui découlera sur d’autres
La recherche est très bien accueillie par le monde scientifique. Charles Gore, spécialiste britannique de la question, est très optimiste : « C'est une recherche très prometteuse. De nombreux médicaments pour traiter l'hépatite C ont été mis au point, mais aucun vaccin n'a pu être conçu jusqu'ici. Or, si on ne fait que soigner l'infection, nous aurons toujours un temps de retard. Nous devons donc agir en préventionprévention, et c'est une excellente étape en ce sens ».
« Tandis que nous sommes optimistes, il y a encore un long chemin à parcourir avant la mise au point d'une vaccinationvaccination qui protège de l'hépatite C » commente à la presse Paul Kellerman, l'un des auteurs de l'étude. Effectivement, la mise sur le marché d'un médicament comprend de très nombreuses étapes et surtout de sérieux obstacles. Mais ce travail de recherche a montré la voie en utilisant en guise de vaccin des vecteurs viraux contre lesquels les gens ne présentent pas d'immunité naturelle. Cela inspirera peut-être de nombreux chercheurs qui tentent de mettre au point un traitement préventif contre diverses maladies que l'on ne peut aujourd'hui que tenter de contrôler mais qu'on espère un jour éradiquer.