Après le choc des mots, c'est au tour des images de dissuader les fumeurs. Les nouveaux paquets de cigarettes arrivent dans les bureaux de tabac, huit ans après les premiers messages écrits.

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    L'affichage de photos choc entraînera-t-il une baisse de consommation de cigarettes ? © viZZZual, Flickr (CC BY 2.0)

    L'affichage de photos choc entraînera-t-il une baisse de consommation de cigarettes ? © viZZZual, Flickr (CC BY 2.0)

    L'Office français du tabagisme (OFT) a confirmé ce mercredi l'arrivée des nouveaux paquetspaquets dans l'hexagone. « Nous nous en réjouissons », a expliqué son directeur Joseph Osman. Il ajoute néanmoins, que « nous aurions quand même préféré que ces avertissements sanitaires graphiques arrivent plus rapidement »...

    Il fait notamment référence à l'arrêté publié au Journal officiel le 20 avril 2010 qui autorisait déjà la vente des paquets comportant une photo-choc et un message sanitaire. « Les fabricants ont toujours développé des trésors de mauvaise foi pour retarder l'information des consommateurs, évoquant des problèmes techniques qui sont surmontés en quelques semaines quand il s'agit de développer une nouvelle ligne de produits », souligne l'OFT.

    Fumer tue, on le savait, et maintenant on le voit. © DR

    Fumer tue, on le savait, et maintenant on le voit. © DR

    Des images plus que des mots

    L'arrivée de ces photos tomberait malgré tout au bon moment. « Les avertissements textuels ont été portés plus de huit ans sur les paquets de cigarettes, [ce qui a conduit] à un "épuisement" du message », poursuivent les représentants de l'association. Poumons calcinés, mâchoires déformées, mains fripées... Au total, l'arrêté a retenu 14 « images choc », accompagnées chacune d'une phrase tout aussi percutante : « Les fumeurs meurent prématurément »« Protégez les enfants : ne leur faites pas respirer votre fumée »« Fumer peut entraîner une mort lente et douloureuse » ou encore« Fumer peut diminuer l'afflux sanguin et provoque l'impuissance ».

    Reste désormais à déterminer l'impact que ces messages auront sur le jeune public non fumeur et sur les fumeurs. Une étude française réalisée en 2006 sous l'égide de l'InCA, avait apporté un début de réponse. Ses auteurs confirmaient que « d'une part les avertissements actuels ne sont plus vraiment remarqués ni lus. Et que d'autre part, les images semblent plus efficaces que les mots pour toucher les individus ». Les premiers bilans seront attendus avec impatience, et devraient être publiés dans les prochains mois.