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Ce n'est pas parce qu'on a des antécédents cardiovasculaires qu'il faut se priver de sexe. L'avis favorable d'un cardiologue peut permettre de retrouver un état de bien-être psychologique. © Phovoir
« Le risque absolu d'être victime d'un accident cardiovasculaire pendant un rapport sexuel est minime », rassurent les cardiologuescardiologues de l'American Heart Association (AHA) dans un rapport publié dans la revue Circulation. C'est vrai aussi, semble-t-il, pour les malades souffrant d'affections cardiovasculaires. Pourtant, ces derniers sont souvent frileux à l'idée d'entretenir des relations intimes.
« Si votre maladie cardiovasculaire est bien stabilisée, il est plus que probable que vous puissiez, sans risque, avoir des rapports sexuels », notent les cardiologues américains dans leurs dernières recommandations. Comme « certains patients auraient tendance à reporter leurs relations intimes sans raison médicale valable », les conseils de ces experts devraient rassurer :
- il suffirait pour les patients atteints d'une maladie cardiovasculaire, de « faire évaluer leur état de santé par un cardiologue avant de reprendre une activité sexuelle » ;
- pour « réduire le risque de complications cardiovasculaires, une réhabilitation cardiaque et physiquephysique est efficace ».
Rappelons que comme toute activité physique, un rapport sexuel augmente la fréquence cardiaque et la pressionpression sanguine. En moyenne, le cœur passe à 130 pulsations par minute (environ deux fois plus qu'au repos), pour une tension artérielle de 170 mm Hg (120 au repos).
Faire l'amour avec son partenaire sexuel habituel consomme environ autant de calories que de monter un escalier de deux étages. Avec son amant ou sa maîtresse (ou dans toute autre situation stressante), la dépense calorique se rapproche plutôt d'un effort équivalent à une montée de trois étages. © Jessikaori, Flickr, cc by nc sa 2.0
Sexe et maladie cardiaque : quelques précautions à prendre
Pour faire l'amour sans mettre leur cœur en danger, « les femmes doivent choisir avec l'aide de leur médecin, la méthode contraceptive la plus adaptée », ajoutent les responsables de la AHA. Rappelons à ce propos, que chez une femme sous pilule contraceptive et qui fume un paquetpaquet de cigarettes depuis quinze ans, le risque de décès par maladie coronarienne est multiplié par 5 en comparaison d'une non-fumeuse. Enfin naturellement, la consultation d'un cardiologue est également essentielle pour une femme aux antécédents cardiaques connus, en cas de désir de grossesse.
Les hommes aussi doivent prendre quelques précautions spécifiques. Notamment en matièrematière de médicaments contre la dysfonction érectile, pour l'utilisation desquels un contrôle médical est indispensable. Ils sont en général sans danger pour les patients dont la maladie cardiovasculaire est bien contrôlée. Exception toutefois : ces médicaments ne peuvent être utilisés par les hommes suivant un traitement à base de dérivés nitrés, prescrits notamment en cas de maladie coronaire.