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Contre plusieurs formes de cancer, des vaccins existent ou sont à l'étude, pour la prévention voire pour le traitement. © Ljupco Smokovski / Fotolia
Deux cancers, dont l'origine peut être virale, sont aujourd'hui accessibles à la préventionprévention vaccinale, celui du col de l'utérus ainsi que le cancer primitif du foie. Le premier, causé par une infection due à des virus appartenant à la nombreuse famille des papillomavirus humains (ou HPVHPV). Le vaccin Cervarix, des laboratoires GSK, protège contre les souches HPV-16 et HPV-18, responsables de 70% des lésions précancéreuses. Produit par Sanofi-Pasteur MSD, le vaccin Gardasil préserve des souches HPV-6, 11, 16, 18.
En plus des virus responsables du cancer du col, l'effet de ce vaccin s'étend donc à deux sérotypes responsables d'affections bénignes mais très contagieuses, les verruesverrues génitales et les condylomescondylomes acuminées. Ces vaccins sont recommandés pour les jeunes filles avant le début de leur vie sexuelle. Rappelons que près de mille femmes en France meurent chaque année d'un cancer du col de l'utéruscancer du col de l'utérus.
Dans 60% à 80% des cas, le cancer primitif du foie est dû à une infection par le virus de l'hépatite B (de la famille des hépadnavirus). Or des vaccins existent. Certains ne protègent que contre l'hépatite B, d'autres sont également efficaces contre d'autres pathologiespathologies (diphtériediphtérie, tétanostétanos, polio, coqueluchecoqueluche...). Cette vaccinationvaccination est recommandée pour les nouveaux-nés et les nourrissons, pour les enfants et adolescents qui n'ont pas été vaccinés plus tôt, et pour les adultes appartenant à certains groupes à risque : voyageurs, professionnels de santé, usagers de droguesdrogues, séropositifsséropositifs au VIHVIH...
Des vaccins pour soigner
Même si elle était dénuée de toute base scientifique et si aucun lien de cause à effet n'a pu être établi, la controverse alimentée sur un rapport entre l'utilisation de ce vaccin et l'apparition de cas de sclérose en plaquessclérose en plaques a donné un coup d’arrêt à la vaccination en France. Il semble, heureusement, que celle-ci reprenne peu à peu.
Plusieurs candidats-vaccins sont en cours d'élaboration ou d'essais, avec l'objectif affiché, cette fois, de traiter différents cancers. Les spécialistes parlent alors de vaccins thérapeutiques ou d'immunothérapieimmunothérapie. Cette voie de recherche très stimulante n'a toutefois pas encore abouti.
Depuis plusieurs années, différentes études sont menées pour le traitement de certains cancers du poumoncancers du poumon. Plus récemment, un candidat-vaccin ciblant le mésothéliomemésothéliome de la plèvre, un cancer qui touche surtout les victimes de l'amianteamiante, aurait donné des résultats encourageants.