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La greffe d'utérus n'en est qu'à ses balbutiements. Elle est porteuse d'espoir pour toutes les femmes qui, pour des raisons congénitales ou médicales, vivent sans utérus et souhaitent avoir un enfant. Pour l'heure, elles n'ont toujours aucune autre solution. © Tynidevil, shutterstock.com
- Un dossier pour tout savoir sur la greffe d'organes
Ce n'est certes pas la première greffe d’utérus réussie de l'histoire, la performance revenant à des médecins turcs l'année passée. Mais pour la première fois, l'organe transplanté provenait de deux mères qui l'ont légué à leur fille pour leur offrir l'opportunité de donner un jour la vie. L'exploit s'est produit le weekend dernier en Suède, par une bonne dizaine de chirurgiens rattachés à l'University of Gothenburg.
Les deux patientes, toutes deux trentenaires, étaient dépourvues d'utérus pour des raisons différentes. L'une d'elles a eu la malchance de naître sans, tandis que la seconde a subi un retrait chirurgical dans le cadre d'une thérapie contre le cancer. Aucune complication n'a été constatée depuis l'opération.
Le rêve de ces femmes est de porter leur enfant dans leur ventre. La greffe d'utérus est donc une étape obligatoire... En espérant qu'elle fonctionne. © Maxime Delrue, Flickr, cc by nc nd 2.0
Une greffe d’utérus pour avoir des enfants
Il est encore trop tôt cependant pour s'assurer que le greffon prendra pleinement et ne sera pas rejeté par l'organisme des receveuses. C'est d'ailleurs pour limiter ces risques au maximum que les scientifiques ont prélevé l'utérus chez les mères des deux femmes, la proximité génétique augmentant les chances de succès.
Une transplantationtransplantation de l'utérus avait déjà été réalisée en 2002 en Arabie Saoudite, mais l'organe avait nécrosé au bout de quelques mois. C'est pour cela que les deux femmes devront attendre 1 an avant que les médecins ne tentent une procédure de fécondation in vitrofécondation in vitro (Fiv) à partir de leurs ovocytesovocytes congelés.
Cependant, un tel projet n'a encore jamais été mené à son terme et rien ne dit que cela fonctionnera chez ces patientes. D'autant plus que les traitements antirejets comportent des risques pour le fœtusfœtus, même si ceux-ci ne sont pas beaucoup plus élevés que dans une situation normale. Il s'agit donc d'un futur essai qu'il faudra encore transformer.