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L`agent du paludisme est un parasiteparasite intracellulaire du genre Plasmodium, dont quatre espècesespèces sont pathogènes pour l`homme. Sa transmission s`effectue par la piqûre d`un insecteinsecte diptère présent dans les zones intertropicales. Aujourd`hui, selon l`estimation de l`Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé, près de la moitié de la population mondiale vit dans 91 pays localisés dans les zones tropicales d`Afrique, d`Asie et d`Amérique latine, exposée au risque d`infection.
Si le marché mondial des antipaludiques, dominé par la chloroquine, s`évalue environ entre 100 et 200 millions US $, les alternatives thérapeutiques efficaces et accessibles au plus grand nombre demeurent rares. En l`absence d`un vaccin dont la mise au point est sans cesse différée, la chimiothérapiechimiothérapie reste encore l`arme essentielle contre le paludisme. Le modèle développé par les chercheurs du CNRS et de l`INSERM, au sein d`un laboratoire mixte avec l`université de Montpellier 2 et en collaboration avec des scientifiques néerlandais et colombiens, fait partie de ces approches novatrices : il est basé sur l`interférenceinterférence avec le métabolismemétabolisme des phospholipidesphospholipides de Plasmodium.
La prolifération de Plasmodium falciparum à l`intérieur des globules rougesglobules rouges s`accompagne d`une synthèse importante de phospholipides, composants essentiels des membranes du parasite : leur taux est multiplié par six au cours du cycle de ce parasite. Les études effectuées par Henri Vial et son équipe, ont permis de définir un schéma complet du métabolisme des phospholipides chez Plasmodium.
A la lumièrelumière de ces données, la nouvelle stratégie thérapeutique vise à empêcher la multiplication des membranes du parasite par inhibitioninhibition du métabolisme d`un phospholipide majeur (phosphatidylcholine) des membranes. Elle bloque ainsi le développement du parasite.
Différentes moléculesmolécules, pouvant jouer le rôle d`inhibiteur, ont été synthétisées. Un composé de première génération, le G25, a été testé. Il présente une activité antipaludique puissante in vitroin vitro à de très faibles concentrations, y compris sur des souches pharmacorésistantes ; il est capable, par injection intramusculaire, de guérir définitivement des singes infectés par Plasmodium falciparum (paludisme humain). Ce composé se montre très puissant et très sélectif sans doute parce qu`il s`accumule massivement dans les globules rouges.
Même s`il est concevable que le parasite finisse par trouver une parade contre ce type de molécules et génère des résistancesrésistances, les premiers essais initiés au Cameroun et à Washington DC, n`ont pas permis de mettre en évidence l`émergenceémergence de clonesclones résistants. Si cela devait arriver, grâce à une meilleure connaissance du mécanisme d`action de ces nouvelles molécules, de leur cible et du métabolisme phospholipidique, il serait possible d`envisager les mécanismes susceptibles d`être employés par le parasite pour développer ces résistances et peut être d`y apporter les réponses appropriées.
Cette approche pharmacologique en est à un stade avancé, proche des études précliniques. Elle peut être considérée comme l`une des voies thérapeutiques d`avenir du paludisme. Les objectifs actuels de l`équipe sont de développer un composé administrable par voie orale. Ce qui rendrait le traitement plus facile à suivre.