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L'obésité progresse dans le monde entier et tue plus que la malnutrition. Pour l'heure, la meilleure solution contre le surpoids consiste à avoir une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. © Colros, Flickr, cc by sa 2.0
Certains patients souffrent d'une maladie rare caractérisée par l'incapacité de l'organisme d'assimiler efficacement les calories ingérées. Conséquence, ils ne grossissent jamais, quoi qu'ils mangent ! Ces heureux mortels sont en réalité des malades...
Le phénomène serait lié à l'absence (pathologiquepathologique) d'une enzymeenzyme essentielle au processus de la digestion. Une société française de biotechnologiebiotechnologie, basée dans le Génopole d’Évry, vient de tester une moléculemolécule capable d'inhiber artificiellement cette enzyme. Cette découverte pourrait constituer une piste intéressante... vers un traitement de l'obésité et du diabète de type 2.
« Pour la première fois, nous nous sommes intéressés aux gènes des pathologies induisant la minceur, voire la maigreur, malgré l'alimentation », explique le docteur Itzik Harosh, PDG d'ObeTherapy Biotechnology, la firme à l'origine de cette découverte. Ses chercheurs ont travaillé sur une pathologie rare, la déficience congénitale en entéropeptidase, l'enzyme évoquée plus haut. « L'entéropeptidase fonctionne comme un déclencheur de la digestion, donc de l'absorption par l'organisme des caloriescalories ingérées », explique Itzik Harosh.
Il existe déjà des médicaments contre l'obésité, mais ils sont associés à des effets secondaires importants. La molécule Obe2008 pourrait-elle devenir une candidate sérieuse pour prendre le relais ? © Sirer, StockFreeImages.com
Obe2008, une molécule antiobésité en test
Les patients souffrant de cette maladie génétique rare se nourrissent à volonté, sans prendre de poids, voire... en en perdant, ce qui est loin d'être plaisant... « S'ils ne sont pas pris en charge, ces malades meurent affamés faute d'assimiler les calories qu'ils ingurgitent », souligne Itzik Harosh. L'objectif de ces travaux est donc la mise au point d'un traitement qui, en limitant l'absorption des graisses et des protéinesprotéines, agirait contre l'obésitéobésité.
Bien entendu, une prise en charge de l'obésité et du diabète de type 2 ne saurait reposer uniquement sur un traitement de ce type. Un suivi médical et nutritionnel devrait lui être associé. En attendant, la molécule Obe2008, élaborée par l'entreprise française, est encore dans sa phase de tests précliniques chez la souris. « Si tout va bien, dans un an et demi, nous commencerons les études sur l'Homme », poursuit Itzik Harosh. Un médicament, s'il est mis au point, ne serait pas disponible avant un minimum de 7 ou 8 ans...