Les fibres alimentaires sont bonnes pour la santé du cœur et des vaisseaux et c’est grâce au microbiote ! Une étude chez la souris montre que la présence de bactéries de la flore intestinale qui métabolisent les fibres limite le risque de maladies cardiovasculaires.

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    Les régimes riches en fibres, comme l'alimentation méditerranéenne, sont bénéfiques à la santé cardiovasculaire : ils réduisent le risque de développer de l'athérosclérose, une maladie qui est un facteur de risque d'infarctus et d'AVCAVC. Les fibres sont des glucides que l'organisme ne digère pas bien. Comment agissent-elles sur notre santé cardiovasculaire ? Ici, les chercheurs de l'université du Wisconsin-Madison se sont intéressés au rôle joué par le microbiote intestinal. En effet, à partir des fibres alimentaires, certaines bactéries produisent du butyrate, ou acideacide butyrique, un acide gras à chaîne courteacide gras à chaîne courte protecteur pour la santé.

    Dans cette étude parue dans Nature Microbiology, les chercheurs ont utilisé des souris sans flore intestinaleflore intestinale qui avaient un risque important d'athérosclérose pour des raisons génétiquesgénétiques. Leur intestin a été colonisé par un microbiote, avec ou sans Roseburia intestinalis, des bactéries qui produisent du butyrate. Les souris ont reçu une alimentation plus ou moins riche en fibres.

    Moins d’athérosclérose avec des bactéries Roseburia et des fibres

    Les chercheurs ont trouvé que les souris qui avaient des bactéries Roseburia dans leur microbiote et mangeaient beaucoup de fibres présentaient moins de signes d'inflammationinflammation et de symptômessymptômes d'athérosclérose. De plus, si on administrait du butyrate dans l'intestin des souris, leur athérosclérose était réduite.

    Comme l'explique Federico Rey, un des auteurs de l'article, « L'athérosclérose a toujours été considérée comme une maladie du métabolismemétabolisme des lipideslipides. » Mais depuis quelques années, elle apparaît de plus en plus comme « une maladie inflammatoire chronique. » C'est pourquoi en réduisant l'inflammation de l'organisme, grâce aux fibres, il est aussi possible de limiter l'athérosclérose. Chez l'homme, les personnes souffrant de maladies inflammatoires ont souvent peu de bactéries productrices de butyrate, ce qui suggère que ces résultats pourraient s'appliquer à la santé humaine.