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La pholcodine devrait être obligatoirement prescrite par les médecins, elle ne sera plus en libre service dans les pharmacies. © Phovoir
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La Commission d'autorisation de mise sur le marché (AMM) de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) recommande le passage en prescription obligatoire de la pholcodine. Elle est utilisée par voie orale dans le traitement de courte duréedurée des toux sèches et irritantes depuis la fin des années 1960. Elle serait en cause dans la survenue de réactions allergiques aux curares, lors d'anesthésies.
« Les médicaments contenant de la pholcodine font actuellement l'objet d'une procédure européenne de réévaluation du rapport bénéfice/risque, explique la Commission. Elle fait suite à la publication d'une étude scandinave qui suggère un lien entre la prise de pholcodine et une réaction allergique aux curares, rare mais grave lors d'anesthésies. »
Les allergies aux curares augmentent
Sans compter qu'en France, « les données de pharmacovigilance semblent mettre en évidence une augmentation du nombre de chocs anaphylactiqueschocs anaphylactiques dus aux curares tandis que la consommation de médicaments à base de pholcodine paraît plus importante ».
Les membres de la Commission rappellent que « plusieurs substances pouvant jouer un rôle de sensibilisant aux curares ont été identifiées dont la pholcodine ». Dans l'attente des conclusions européennes, prévues pour juillet 2011, la Commission a donc recommandé que les spécialités à base de pholcodine et administrées par voie orale fassent désormais l'objet d'une prescription médicale obligatoire. Les patients ne pourront plus s'en procurer sans ordonnance.
Huit médicaments à retirer, selon UFC-Que-Choisir
Par ailleurs, UFC-Que-Choisir appelle les pouvoirs publics à retirer, sans attendre, huit médicaments figurant dans la liste des soixante-dix-sept placés sous surveillance renforcée : Actos, Arcoxia, Equanil, Hexaquine, Nexen, Valdoxan, Vastarel et ZybanZyban. Selon ses responsables, ces huit médicaments seraient « particulièrement dangereux ». Ils pointent du doigt « la communication défaillante de l'Afssaps, s'agissant des médicaments placés sous surveillance ».
Enfin, ils demandent « le déremboursement des médicaments inefficaces, qui grèvent les finances publiques et contribuent à l'augmentation des primes d'assurances complémentaires santé ».