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La conduite sous l'emprise de certains médicaments peut être à l'origine d'accidents corporels responsables. © Maximiliano Gonzalez, Fotolia
Une équipe française est enfin parvenue à quantifier avec précision la part des accidents de la route imputables à la consommation de médicaments. Ils seraient à l'origine de 3 % des accidents corporels enregistrés chaque année.
Afssaps, Assurance-maladie, Inrets et Inserm ont uni leurs moyens pour mener l'étude la plus importante jamais réalisée sur ce sujet. Plus de 70.000 conducteurs impliqués dans un accident corporel sur une période de 3 ans - entre 2005 et 2008 - ont été inclus dans ce travail.
Les résultats montrent que « la prise de médicaments comportant un pictogramme de niveau 2 ou de niveau 3 est associée à une augmentation significative du risque d'accident responsable ». Pour rappel, le pictogramme de niveau 2 représente un triangle orange recommandant de « ne pas conduire sans l'avis d'un professionnel de santé ». Le niveau 3 correspond à un triangle rouge avec la mention « Pour la reprise de la conduite, demandez l'avis d'un médecin ».
Un risque accru en cas de consommation élevée de ces médicaments
Les auteurs ont également noté que le risque d'accident « responsable » augmentait avec la quantité de médicaments consommés. « Le risque principal provient des médicaments de niveau 2 et 3 », expliquent-ils. Il s'agit essentiellement d'anxiolytiques, d'hypnotiqueshypnotiques, d'antiépileptiquesantiépileptiques et d'antidépresseurs.
Ils rappellent enfin qu'il « est indispensable que les patients respectent les messages de bon usage qui accompagnent les pictogrammes ».
Pour aller plus loin , on peut télécharger le guide édité par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) : Médicaments et conduite automobile.