La légionellose a tué un homme de 41 ans, potentiellement infecté à la piscine municipale de Nantes. Si elle est aujourd’hui fermée, les baigneurs doivent néanmoins consulter un médecin en cas de développement de symptômes grippaux dans les prochains jours.

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    La piscine Jules Verne de Nantes pourrait être la source de contamination d'un homme décédé de la légionellose. © Destination Santé

    La piscine Jules Verne de Nantes pourrait être la source de contamination d'un homme décédé de la légionellose. © Destination Santé

    L'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire vient d'annoncer le décès à Nantes, le 15 décembre d'un homme de 41 ans affecté par la légionellose. Les premières investigations de l'ARS mettent en évidence plusieurs sources potentielles d'exposition. Notamment à la piscine municipale Jules VerneJules Verne, fermée temporairement sur décision de la mairie.

    « Les personnes s'étant rendues à la piscine Jules Verne du lundi 3 au mercredi 5 janvier inclus et qui présenteraient un symptôme grippal dans les 10 jours qui suivent cette fréquentation, sont invitées à consulter leur médecin traitant », précise la mairie. Actuellement les services municipaux procèdent au traitement des lieux : choc thermique et désinfection. « Un prélèvement de contrôle sera effectué dans les prochains jours. La piscine restant fermée dans l'attente des résultats ».

    La légionellose affecte essentiellement les personnes fragilisées : âge avancé, maladies respiratoires chroniques, diabète, traitements immunosuppresseurs... Il y a d'abord un état grippal avec fièvre, une toux qui peut s'accompagner de douleurs musculaires, d'une perte d'appétit et, parfois, de troubles digestifs à type de diarrhéesdiarrhées. Un état confusionnel peut aussi être observé. 

    La légionellose tue dans 10 % des cas

    Dans la majorité des cas, un traitement antibiotiqueantibiotique assure une évolution favorable, d'autant plus que le traitement est mis en œuvre rapidement. Selon l'Institut de veille sanitaire (INVS), « la maladie est mortelle dans 10% des cas ». En 2009, la France a enregistré 1.206 cas.

    Reconnue pour la première fois en 1976 à l'occasion d'une épidémieépidémie survenue au cours d'un congrès d'anciens combattants de l'armée américaine, cette maladie est provoquée par les bactéries LegionellaLegionella. Car outre-Atlantique, le corps des anciens combattants est rassemblé dans l'American Legion. Il s'agit donc en anglais de légionnaires, d'où le nom donné à l'affection...

    Présentes dans l'eau douceeau douce, les bactériesbactéries Legionella prolifèrent de manière optimale dès lors que la température se situe entre 25 et 40°C. Elles se nichent dans tous les milieux aquatiques, naturels ou artificiels, notamment dans les installations sanitaires - douches, robinets... -, ou les installations de climatisationclimatisation, mais aussi dans les dispositifs de refroidissement - les tours aéroréfrigérantes -, les bassinsbassins, les fontaines, les eaux thermales et les équipements médicaux générateursgénérateurs d'aérosolsaérosols.