Space X va mettre en orbite des souches de staphylocoque doré résistant aux antibiotiques de type méthicilline (SARM). Comme les bactéries mutent de manière accélérée dans l'espace, l'idée est d'étudier l'évolution de ce pathogène pour mieux le contrer sur Terre.

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    La résistance aux antibiotiques que développent les bactéries pathogènes menace de plus en plus la santé publique. Mais comment savoir ce que ces bactéries vont encore inventer dans l'avenir pour échapper aux traitements ? Or les bactéries mutent à un rythme accéléré dans l'espace. Ainsi, une étude parue en 2000 a trouvé qu'après 40 jours dans la station MirMir la vitessevitesse de mutation d'un gène bactérien était trois fois plus élevée que celle sur Terre.

    Pour ces raisons, le lanceurlanceur Falcon 9 de SpaceX se prépare à envoyer en orbiteorbite, le 14 février, une bactérie résistante aux antibiotiques : le staphylocoque doré SARM (Staphylococcus aureusStaphylococcus aureus résistant à la méthicilline), un « superbug » pour les Anglo-saxons. Dans le cadre de cette étude financée par la Nasa, les bactéries seront mises en culture dans le laboratoire de la Station spatiale internationale.

    Connaître l’évolution de la bactérie pour mieux la contrer

    En 2015, Nanobiosym, une entreprise de biotechnologiebiotechnologie, a développé Gene-RADAR, un outil capable de diagnostiquer des maladies pour un coût moindre. Gene-RADAR sera utilisé à bord d'ISSISS pour analyser comment les mutations des bactéries SARM répondent à la microgravitémicrogravité.

    Anita Goel et ses collègues de l'entreprise Nanobiosym développeront ensuite des modèles pour prédire comment la bactérie pathogène résistante aux antibiotiques mutera sur Terre. Le but est de permettre aux fabricants de médicaments de se préparer à ces évolutions pour qu'ils mettent au point de nouveaux antibiotiques.