Interruption des traitements contre le sida : débat autour de l'efficacité de cette stratégie

Il semble que la question reste largement ouverte. Ainsi une interruption planifiée des traitements soulage les patients sur le plan psychologique et peut leur éviter certains effets secondaires des "cocktails".

Une des études présentées a consisté à suivre trois groupes, tous soignés par l'administration d'un cocktail de trois médicaments : un groupe sous traitement continu, un groupe traité par périodes d'une semaine suivie d'une semaine d'interruption, et un groupe dont le traitement était interrompu aussi longtemps que leur taux sanguin de cellules CD4 restait au-dessus d'un niveau déterminé.
Or parmi ces trois groupes, aucune différence concernant le taux de mortalité ou la qualité de vie n'a été enregistrée.

Une autre étude visant à comparer des personnes soumises à un traitement continu et des personnes dont le taux de CD4 permettait d'arrêter le traitement tant qu'il se maintenait à un niveau acceptable, a fourni un résultat contredisant la première étude.
Une expérience élaborée pour tester la théorie selon laquelle le système immunitaire est positivement stimulé par une interruption de traitement permettant l'exposition périodique massive au virus HIV a été elle-même interrompue lorsqu'il s'est avéré qu'une souche du virus particulièrement résistante se développait chez les volontaires concernés.

L'ensemble des études présentées confirmerait cette évolution. Les chercheurs souhaitent principalement élucider les mécanismes de maintien du taux de CD4 ou de charge viralecharge virale favorable chez des individus possédant une résistancerésistance particulièrement forte, une hypothèse qui sera testée dans le cadre d'une grande étude en cours aux Etats-Unis.