L’Assemblée nationale a voté hier en faveur d’une loi qui vise à interdire les produits contenant des perturbateurs endocriniens. Phtalates, parabènes et alkylphénols sont donc sur la sellette.

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    Les députés ont voté en faveur d'une loi interdisant les perturbateurs endocriniens. © Domaine public

    Les députés ont voté en faveur d'une loi interdisant les perturbateurs endocriniens. © Domaine public

    Contre toute attente, une proposition de loi interdisant l'utilisation (la fabrication, l'importation et la vente) de produits contenant des substances chimiques suspectées d'être des perturbateurs endocriniens a été adoptée mardi en première lecture à l'Assemblée nationale, à 236 voix contre 222.

    Sont concernés les phtalates, les parabènesparabènes et les alkylphénols. Les premiers, utilisés pour leurs propriétés plastifiantes, sont retrouvés dans de nombreux produits courants (emballages, peinture, parfum...). Certains sont d'ores et déjà interdits dans les produits destinés aux enfants, en raison de leurs effets néfastes supposés sur la reproduction.

    Une proposition de loi prématurée ?

    Les parabènes, quant à eux, sont des conservateurs présents dans de nombreux cosmétiques mais aussi dans certains médicaments ou aliments. Proches des œstrogènesœstrogènes, ils sont accusés de favoriser le développement du cancer du sein ou encore de limiter la fertilité masculine. Les alkylphénols, utilisés comme surfactantssurfactants, émulsifiants, dispersants ou agents mouillants dans l'industrie, ont eux aussi une ressemblance avec les œstrogènes. Ils seraient toxiques pour le milieu naturel et biopersistants dans l'environnement.

    Les données concernant les effets de ces moléculesmolécules sur l'Homme étant majoritairement incertaines et incomplètes, l'Assemblée nationale a donc appliqué le principe de précaution ; une proposition de loi toutefois jugée « prématurée » par le ministre de la Santé Xavier Bertrand.