Plus de 50 des principaux chercheurs de 15 pays travaillant sur le SRAS ont conclu qu'un vaccin sûr et efficace compléterait de manière très utile les stratégies actuelles de lutte contre cette maladie. La plupart des experts ont toutefois estimé qu'un vaccin contre le SRAS ne sera pas encore disponible si une nouvelle épidémie survient à la fin de l'année.

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    Image en microscopie électronique du coronavirus causant la pneumonie atypique. (Crédits : Department of Microbiology, The University of Hong Kong and the Government Virus Unit, Department of Health, Hong Kong SAR China)

    Image en microscopie électronique du coronavirus causant la pneumonie atypique. (Crédits : Department of Microbiology, The University of Hong Kong and the Government Virus Unit, Department of Health, Hong Kong SAR China)

    La consultation de l'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé sur la recherche et développement de vaccins contre le SRAS a fait le point des progrès accomplis et envisagé les moyens d'accélérer la mise au point et l'évaluation de vaccins.

    Malgré des progrès remarquables, un vaccin ne pourra être mis au point cette année.

    Comme l'a souligné le Dr LEE Jong-wook, Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé, « les efforts déployés pour mettre au point un vaccin destiné à l'homme contre le SRAS qui soit sûr et efficace, ainsi que le niveau de la collaboration internationale sont très encourageants. Mais dans l'immédiat, nous devons être prêts à faire face à une résurgence éventuelle du SRAS et à prendre à nouveau les mesures de lutte qui ont fait leurs preuves - surveillance, diagnostic précoce, lutte contre les infections nosocomiales, recherche des contacts et notification internationale. Les travaux de recherche doivent être poursuivis pour déterminer si, comment et quand un vaccin pourra venir s'ajouter aux mesures de lutte dont nous disposons déjà ».

    Au cours des deux jours de la réunion, les participants ont établi des recommandations, examiné les informations épidémiologiques concernant la mise au point et l'évaluation de vaccins contre le SRAS et fait le point des connaissances sur la façon dont le coronaviruscoronavirus du SRAS provoque la maladie chez l'homme. Le groupe a également examiné la variabilité génétiquegénétique du coronavirus du SRAS afin d'identifier les meilleures souches à incorporer aux futurs vaccins. La discussion sur la mise au point de vaccins contre le SRAS s'est inspirée des nombreuses informations disponibles sur les vaccins contre des maladies animales provoquées par des coronavirus apparentés. Enfin, le groupe a examiné les récents travaux sur les vaccins expérimentaux chez l'animal en cherchant à se prévaloir de ces données pour procéder à des essais cliniquesessais cliniques sur des volontaires humains.

    Le premier essai clinique sur un vaccin inactivé contre le SRAS pourrait commencer dès janvier 2004. Il est toutefois difficile de dire quand un vaccin pourra être disponible. Une résurgence du SRAS pourrait accélérer le processus et aboutir à un vaccin dans les deux ans. S'il n'y pas de flambée importante de SRAS, on suivra la filière classique de mise au point et le vaccin ne serait pas prêt avant quatre ou cinq ans.

    Ainsi que l'a fait observer le Dr Marie-Paule Kieny, Directeur de l'Initiative pour la Recherche sur les Vaccins de l'OMS, « si nous voulons mettre au point un vaccin contre le SRAS plus rapidement qu'en suivant la procédure habituelle, nous devons continuer à collaborer simultanément sur de nombreux fronts - recherche scientifique, propriété intellectuelle, brevets et accessibilité. Il s'agit d'un processus très complexe qui nécessite un niveau sans précédent de coopération internationale et qui modifie notre façon de travailler. Toutefois, quelle que soit l'urgence du besoin, il ne faut jamais compromettre l'innocuité et la qualité du vaccin ; Mais, il est clair que si nous pouvons mettre au point un vaccin contre le SRAS plus rapidement, nous serons mieux armés pour faire face à une résurgence de la maladie ».

    En plus des discussions scientifiques, le groupe a examiné comment les questions relatives aux brevets et à la propriété intellectuelle, ainsi qu'à leur protection, peuvent contribuer et non entraver la mise au point rapide de vaccins contre le SRAS et faire en sorte qu'une fois qu'ils seront mis au point, ils seront disponibles aussi bien dans les pays en développement que dans les pays industrialisés.