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Sur son site Internet, l'Afssaps met à disposition des documents guides pour les femmes porteuses d'implants mammaires PIP. © Afssaps
Après le décès, des suites d'un lymphome, d'une femme porteuse d'implants mammaires préremplis de silicone PIP, l'Afssaps souhaite rassurer les patientes en question. Cela passe par la réactivationréactivation d'un numéro vert : le 0800 636 636 (appel gratuit depuis un poste fixe).
« Ce numéro vert est d'ores et déjà actif », soulignent les représentants de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Il vise à répondre aux questions des femmes porteuses d'implants mammaires de la société Poly Implant Prothèse (PIP). « Il fonctionne du lundi au samedi de 9 h 00 à 19 h 00, avec une ouverture exceptionnelle le dimanche 27 novembre sur les mêmes horaires ».
Les implants mammaires PIP ne seraient pas en lien avec les risques de cancers. Cependant l'Afssaps met en place une évaluation des recommandations de suivi. © Chris73, Wikimedia
Cancers et implants mammaires : qu'en est-il vraiment ?
L'Afssaps assure n'avoir pas eu « connaissance de signalement faisant état d'un lymphome survenu chez une patiente porteuse de prothèse mammaire ». Quant à la question de savoir s'il existe un lien entre la pose d'implants mammaires et le risque de cancerscancers, l'Agence répond en se basant sur les quelques études à disposition : « À l'heure actuelle, la Food and Drug AdministrationFood and Drug Administration (FDA) estime qu'il n'est pas possible de conclure statistiquement quant à un lien de cause à effet entre ce lymphome et la pose d'implants mammaires. La FDA conclut qu'au vu de la fréquence extrêmement faible de ce type de lymphome et des éléments collectés à ce jour sur les implants mammaires, la sécurité de ces produits n'est pas remise en question. »
À noter toutefois qu'en février 2011, la FDA a fait mention d'un lien possible entre les prothèses mammaires et une forme extrêmement rare de cancer : le lymphome non hodgkinien dit anaplastique à grandes cellules. La FDA en effet, en avait recensé 60 cas à travers le monde au cours des treize dernières années. Dans le même temps, 5 à 10 millions de femmes avaient reçu une prothèse mammaire à base d'une solution saline ou de gelgel de silicone. En 2008 déjà, un travail néerlandais avait pointé du doigt ce risque considéré cependant, comme très faible.
Un dernier point : une évaluation est en cours à l'Afssaps « afin de déterminer si les recommandations de suivi sont à modifier. Des informations complémentaires seront très vite communiquées sur ce sujet ».