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Suite au relais alarmant de la presse concernant la surmortalité observée chez les patients traités par l'hormone de croissance synthétique, l'association Grandir (Association des parents d'enfants ayant des problèmes de croissance) a recueilli l'avis de médecins endocrinologues impliqués dans l'étude. L'association a ensuite publié un communiqué destiné à rassurer les parents.
La présidente Béatrice Demaret souligne le fait que l'« on peut penser que les pathologies présentées par certains sujets inclus dans l'étude entraînent en elles-mêmes une surmortalité par rapport à la population générale. On ne peut pas conclure actuellement de cette étude que la surmortalité observée dans cette population est due uniquement au traitement par hormone de croissance ».
D’autres travaux doivent compléter ces résultats
En outre, Jean-Claude Carel, un des spécialistes contacté par l'association, indique dans une lettre destinée aux patients ayant participé à l'étude que la surmortalité observée (93 contre 70) n'a été constatée que sur un faible nombre de personnes (7.000). D'autres études sont en cours pour compléter ces premières données. Il regrette également la décision unilatérale des pouvoirs publics de publier ces résultats, qui ont alarmé les familles sans qu'aucune explication préalable ne leur ait été fournie. L'affaire récente du Médiator a certainement provoqué cet élanélan.
Il invite toutefois les personnes traitées par l'hormone de croissance dans leur enfance à consulter leur médecin traitant, sans urgence, afin de faire un bilan de santé. Par mesure de précaution, l'Afssaps recommande également « de réserver le traitement par hormone de croissance synthétique aux enfants pour lesquels le bénéfice escompté du traitement est grand ».