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Telles sont les conclusions d'une nouvelle étude publiée dans la revue Science du 10 mai 2002. James W. Vaupel, de la Duke University, et Jim Oeppen, de la Cambridge University, les co-auteurs de l'étude, ont analysé les données concernant la longévité dans certains pays développés, incluant le Japon, l'Australie, la Norvège, la Suède, la Suisse, les Etats-Unis, les Pays-Bas et l'Islande. Ils montrent que l'espérance de vieespérance de vie dans de tels pays augmente constamment à un rythme de trois mois par an.
Contrairement à ce qu'affirment certains experts, il n'est pas possible pour Vaupel et Oeppen, au vu de ces résultats, de conclure à l'existence d'une limite naturelle à l'espérance de vie. Selon Oeppen, l'affirmation selon laquelle l'espérance de vie augmentera un peu et atteindra un plafond infranchissable, n'a jamais été démontrée. Il pense cependant qu'un plafond existe mais précise qu'on ne sait pas où il se situe.
L'espérance de vie au niveau mondial a plus que doublé depuis 200 ans. Elle est ainsi passée de 25 ans à 65 ans pour les hommes et 70 ans pour les femmes. Aujourd'hui, le record d'espérance de vie est détenu par les femmes japonaises, avec presque 85 ans, notent les auteurs. Et au rythme actuel, d'après l'étude, être centenaire deviendra bientôt banal. Ceci a des conséquences majeures au niveau social font-ils remarquer, avec par exemple la question du paiement des retraites des personnes âgées ou très âgées et celle des dépenses de santé.