Alors que le monde mets en place des mesures sanitaires exceptionnelles pour tenter d'enrayer la progression de l'épidémie de pneumonie atypique (SRAS), un autre virus progresse insidieusement en Europe. Ce virus est sans doute un virus mutant de la peste aviaire qui décime les élevages de volailles des Pays-Bas, et pourrait se révéler une menace encore plus dangereuse que la SRAS pour la santé mondiale.

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    Virus de la grippe (Influenza A)

    Virus de la grippe (Influenza A)

    Futura-Sciences publiait le 18 mars dernier que les scientifiques étaient très inquiets par rapport à l'épidémie de grippe du pouletgrippe du poulet sévissant aux Pays-Bas (Voir notre article).
    Il semble que ces craintes soient justifiées puisque le virus vient de faire sa première victime humaine. Un vétérinairevétérinaire est mort récemment en Hollande de pneumonie (qui est la complication sérieuse la plus courante de la grippe).

    Des signes avant-coureurs d'une grande épidémie ?

    Actuellement la principale question est de déterminer si ce nouveau virus a la capacité de créer une épidémie mortelle de grande ampleur.
    Jusqu'à présent les quelques cas de contaminations de l'animal à l'homme se manifestaient par une conjonctivite légère. Les personnes infectées étant dans tous les cas des professionnels en contact constant avec les animaux malades. Actuellement le virus aviaire a pu être mis en évidence chez 82 personnes avec des symptômessymptômes cliniques. L'inquiétude s'est faite grandissante lorsqu'il a été mis en évidence que 3 des personnes malades n'avaient pas été en contact avec des animaux, mais avaient contracté le virus par l'intermédiaire d'un membre de leur famille. L'un de ces malades était un enfant de 12 ans présentant les signes typiques de la grippe.
    Par le passé, les infections humaines par le virus de la grippevirus de la grippe du poulet ont été très limitées par l'incapacité du virus à se propager d'une personne à une autre.

    Un virus recombinant ou un mutant ?

    Jusqu'à présent la principale inquiétude était qu'une personne infectée à la fois par le virus aviaire et le virus humain permette la création d'un virus hybridehybride extrêmement dangereux envers lequel personne n'aurait d'immunitéimmunité. Il est connu que les virus influenzainfluenza infectant la même cellule peuvent recombiner leur ARNARN afin de donner naissance à un nouveau virus. Seulement, pour l'instant aucun autre virus que le virus aviaire n'a pu être mis en évidence chez les personnes montrant des signes de grippe. Cela pourrait signifier que le virus a acquis la capacité de se transmettre d'Homme à Homme et peut être mortel.

    Le vétérinaire a déclaré une forte fièvrefièvre et des maux de tête 2 jours après avoir travaillé dans une ferme infectée. Il n'avait pas pris l'anti-viral que le gouvernement avait distribué dans l'espoir d'enrayer l'épidémie. Les tests initiaux n'ont révélé la présence d'aucun virus, mais une semaine après cette personne a développé une pneumonie. Il est mort 6 jours plus tard. Ses poumonspoumons présentaient alors de très fortes concentrations de virus aviaire, et aucun autre virus pouvant provoquer ces symptômes n'a été trouvé. Les scientifiques sont maintenant entrain d'analyser le génomegénome de ce virus afin de tenter d'identifier les mutations par rapport au virus aviaire original.

    Le virus se répand toujours

    Le virus continue sa progression aux Pays-Bas et est entré en Belgique. Cette progression s'effectue malgré l'abattage de tous les oiseaux aux alentours des fermes infectées (ce qui représente plus de 16 millions d'oiseaux abattus). Les autorités Hollandaises ont abattu des cochons identifiés comme étant infectés par le virus de la grippe du poulet. Jusqu'à présent aucune nouvelle infection n'a été recensée. Les cochons pouvant aussi être "porteur sain" du virus de la grippe humaine, ces données ne sont guère encourageantes et laissent toujours planer la crainte d'une recombinaisonrecombinaison du virus qui a déjà prouvé sa capacité à s'adapter.