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Un vecteur adénovirus immunisant contre la grippe aviaire ?FAO
Dans le même temps, des scientifiques de l'hôpital St. Jude Children ont déclaré avoir fait un grand pas en avant dans le décryptage de la séquence génétique du virus de la grippe aviaire.
Enfin un vaccin contre le virus H5N1 ?
(Crédits : FAO)
Les gènes de la grippe aviaire identifiés...
Des chercheurs de l'hôpital St Jude ont annoncé dans la revue Science avoir achevé l'analyse génétique de près de 300 exemplaires du virus de la grippe aviaire. Ils ont ainsi identifié 2 196 gènes et décrypté 160 séquences génétiques dans leur intégralité. En doublant le nombre de données génétiques - relatives à la grippe aviaire - à la disposition des scientifiques, ils devraient permettre à ces derniers de mieux comprendre comment ce virus évolue et se propage au cours du temps.
Jusqu'à aujourd'hui, les scientifiques qui se penchaient sur le décodage du virus concentraient leur attention sur quelques gènes spécifiques, et cherchaient avant tout à fabriquer un vaccin. Ainsi, ils étudiaient de près « l'hémagglutinine » (le H de H5N1), situé à la surface du virus, dont la présence déclenche la réaction immunitaire, et dont les modifications peuvent mettre en danger la bonne défense du corps humain - comme en 1997, quand H5 fut détecté pour la première fois.
Mais, selon les chercheurs, l'hémagglutinine ne peut expliquer à elle seule la dangerosité du virus H5N1virus H5N1. Ainsi, en décryptant la globalité des gènes au lieu de se focaliser sur une poignée d'entre eux, les scientifiques de l'hôpital St Jude ont pu déterminer pourquoi ce virus est si virulent.
Le nouvel ennemi numéro 1 : une protéineprotéine au doux nom de NS1, produite dans les cellules infectées par le virus, qui pourrait bien perturber certains processus cellulaires et aider le virus à subsister. Selon les chercheurs, ce phénomène ne toucherait que les animaux, et non les humains.
La séquence génétique du virus H5N1 a été décryptée en grande partie
(Crédits : CORDIS)
... Et un vaccin efficace synthétisé
Le vaccin fabriqué par l'équipe de chercheurs de l'université de Pittsburgh contient un "virus vivant", et, à leurs yeuxyeux, c'est justement la raison pour laquelle il est nettement plus efficace que les autres vaccins contre la grippe aviaire, élaborés de manière traditionnelle.
« Les résultats de nos premiers tests sur des animaux sont très prometteurs » a déclaré à ce sujet Andrea Gambotto, de l'université de Pittsburgh. « Non seulement parce que notre vaccin protége parfaitement les animaux
..., mais également parce qu'une forme de ce vaccin aide le système immunitairesystème immunitaire à se défendre contre le virus H5N1
».
L' « adénovirusadénovirus » fabriqué par le Docteur Gambotto et son équipe de recherche joue sur la protéine hémagglutinine, qui se trouve à la surface du virus, et qui lui permet de se lier aux cellules et de les infecter. Pour ce faire, ils ont fabriqué plusieurs « vecteurs » adénovirus - des virus modifiés pour servir de vecteurs - contenant tout ou partie de la séquence génétique de la protéine hémagglutinine.
L'équipe de recherche a ensuite évalué la capacité de leurs différents vaccins à protéger des souris de l'infection au virus H5N1, comparée à celle d'un vecteur adénovirus « vide » - ne contenant aucun gène du virus.
Ils ont observé que les souris soumises au vecteur vide perdaient du poids au bout de trois jours après infection par le virus et mourraient au bout de neuf jours, tandis que la plupart de celles immunisées par l'adénovirus contenant tout ou partie de la séquence génétique du virus H5N1, ne perdaient que très peu de poids et survivaient.
Tandis que le Conseil exécutif de l'OMSOMS examine l'état de préparation au risque d'une pandémiepandémie de grippe aviaire, les recherches sur le virus H5N1 avancent à grand pas, et un vaccin contre cette forme la plus virulente de la grippe aviaire pourrait très bientôt voir le jour.