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Grippe aviaire: un dispositif de prophylaxie préventive renforcé
Ces mesures comprennent :
- Un confinement des volailles d'élevage et de basse-cour, des gibiers d'élevage et des oiseaux d'agrément sur tout le territoire national, y compris l'outre-mer.
- La vaccination des élevages de canards et d'oiesoies situés dans les zones humideszones humides des départements des Landes, de la Loire-Atlantique et de la Vendée,
- La vaccination des oiseaux des parcs zoologiques ou ornithologiques dès lors que ces derniers sont susceptibles d'être en contact direct avec des volailles ou des oiseaux sauvages,
- L'interdiction des rassemblements d'oiseaux (foires, marchés, expositions, concours) sur l'ensemble du pays,
- La mise en œuvre d'un recensement et d'un dispositif de surveillance de toutes les basses-cours dans les communes de France,
- La mise en œuvre d'un dispositif de surveillance d'oiseaux sauvages.
Nous présentons, ci-après, les recommandations de sécurité sanitaire préconisées par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des AlimentsAgence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) en cas de risque aggravé.
Pour les élevages de plein air l'AFSSA recommande :
de limiter l'attractivité des parcours des élevages de plein airair pour les oiseaux sauvages, et ceci par la suppression, dans les élevages, des mangeoires et des abreuvoirs placés à l'extérieur. Ces points de ravitaillement doivent être placés à l'intérieur des bâtiments. Dans les cas de l'impossibilité technique de placer ces points de ravitaillement à l'intérieur des bâtiments, l'AFSSA recommande :
- de ne pas distribuer d'aliments au sol,
- de faire usage de trémiestrémies notamment pour les gibiers (faisans, perdrix, colverts) et les oies,
- de n'ouvrir les trémies qu'uniquement pendant les heures des repas, pour les palmipèdespalmipèdes prêts à gaver,
- de disposer d'aires de nourrissage grillagées protégeant les trémies et les abreuvoirs sur les parcours d'élevage.
- l'exclusion des parcours d'élevages aux abords des mares afin d'interdire l'accès des animaux d'élevages à ces surfaces aquatiques.
- de limiter les possibilités de contact entre les oiseaux domestiques et sauvages par:
- la constructionconstruction, si possible, de clôture autour des parcours de volatiles domestiques afin de limiter les risques de divagation des volailles
- la mise en place de filets, tout en précisant qu'il est nécessaire d'évaluer l'efficacité de ces mesures pour les élevages plein air, notamment de canards.
L'AFSSA ne recommande pas l'utilisation de méthodes d'effarouchement des oiseaux sauvages.
Pour les élevages en claustration l'AFSSA recommande :
- de limiter l'introduction d'oiseaux sauvages par la mise en place de grillages aux entrées et aux sorties d'air dans les bâtiments,
- de protéger et/ou de stocker hors de portée des risques de souillures par des fientesfientes les intrantsintrants issus de l'extérieur tels que la paille et les aliments,
- de respecter les bonnes pratiques sanitaires habituelles de biosécurité (notamment respect du sas d'entrée par le personnel, port de tenues et de chaussures spécifiques, nettoyage et désinfection de tout matériel introduit dans le bâtiment, exclusion de toute entrée de personnes non indispensables à la tenue de l'élevage),
- d'interdire l'utilisation des eaux de surface pour le nettoyage des bâtiments et pour l'abreuvement des volailles.
Pour finir, il est important de rappeler qu'avec l'extension de l'épizootieépizootie, nous assisterons et nous assistons naturellement à l'émergenceémergence et à la recrudescence des cas de contamination des oiseaux sauvages et en particulier des oiseaux d'eau qui par leur biologie sont les plus susceptibles de fréquenter des espaces souillés par des rejets d'origines animales. La vraie question à se poser, doit être «quel est le réservoir originel de la forme du virus H5N1virus H5N1 hautement pathogène (HPAI)?».
Rappelons nous qu'alors que la migration postnuptiale se mettait en place dans le courant et à la fin de l'été 2005, on nous prédisait l'apparition de foyers de grippe aviaire sur les aires d'hivernage d'Afrique subsahélienne, d'Australie et de Nouvelle Zélande, avec des hécatombes importantes, il en a rien été. Les seuls foyers apparus au Nigéria concernent des élevages avec de fortes concentrations d'animaux et, il semblerait selon les autorités Nigériennes que l'origine de ces foyers pourrait être liés au négoce de volailles...
Si on considère que les oiseaux migrateursmigrateurs peuvent participer à la dispersion de l'épizootie, ils n'en restent donc pas moins des victimes et l'importance de leur contribution dans l'extension de la maladie n'est pas clarifiée en comparaison avec les autres vecteurs possibles :
- axes de communication et d'échanges commerciaux,
- transports, emploi pour la chasse des oiseaux migrateurs et du gibier d'eau, des appelants vivants, des élevages de gibiers,
- importations d'oiseaux captifs d'ornements et/ou protégés,
mais également les trafics illicites et échanges d'espècesespèces domestiques et sauvages.
Aussi, ce processus quelque peu arbitraire et systématique d'incrimination des oiseaux migrateurs conduit la LPOLPO à s'inquiéter pour la sauvegardesauvegarde des espèces sauvages et en particulier migratrices dont le statut de vulnérabilité est déjà très préoccupant. Elle souhaite que le gouvernement s'assure du respect de la réglementation en matièrematière de protection des espèces.
De même, dans le cadre des dispositifs de prophylaxie, elle appelle à la dignité, au respect de la condition animale et de la réglementation en vigueur.