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Selon le Bulletin épidémiologique de l'Institut de veille sanitaireInstitut de veille sanitaire (InVS), l'épidémie de chikungunya continue de sévir aux Antilles mais différemment selon les îles. À Saint-Martin (où les premiers cas ont été signalés en décembre dernier) et à Saint-Barthélémy (où le « chik » avait régressé entre mars et mi-mai avant de repartir à la hausse), elle est « stable depuis deux semaines ». Selon les définitions du PSage (Programme de surveillance d'alerte et de gestion des épidémies), ces deux îles sont en phase 2 de l'épidémie : « Transmission autochtone modérée ».
En revanche, la maladie poursuit sa progression en Martinique ainsi qu'en Guadeloupe et les petites îles proches, actuellement en phase 3, c'est-à-dire en « situation épidémique ». L'InVS note cependant une tendance à la stabilisation en Guadeloupe. La Guyane est touchée elle aussi et l'épidémie progresse actuellement.
Le chikungunya est une maladie le plus souvent bénigne mais qui occasionne une très grande fatigue et de fortes douleurs, en particulier au niveau des articulations, d'où une posture courbée qui a donné son nom à cette pathologie. Le meilleur moyen de se protéger est d'éviter le risque de contact avec le moustique vecteur et d'éliminer ce dont la femelle a besoin pour pondre : de l'eau stagnante. © Idé Graphics
Le chik vient du moustique
En Métropole, où 137 cas ont été recensés, il n'y a pas d'épidémie mais 18 départements du sud sont sous surveillance : Alpes de Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche, Aude, Bouches-du-Rhône, Corse-du-Sud, Drôme, Gard, Gironde, Haute-Corse, Haute-Garonne, Hérault, Isère, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Orientales, Rhône, Var et Vaucluse.
Rappelons que le chikungunya, qui n'est pas mortel (ou du moins une fois sur mille en moyenne), se manifeste par de fortes douleurs dans les articulations et des maux de tête, des symptômes très invalidants. Le chik est dû à un virus mais n'est pas contagieuxcontagieux car l'agent pathogènepathogène ne se transmet pas d'Homme à Homme. Il est transmis par les moustiques-tigresmoustiques-tigres, plus précisément deux espècesespèces du genre Aedes, A. aegypti et surtout A. albopictus, qui sont aussi des vecteurs de la denguedengue, de la fièvre jaunefièvre jaune et peut-être du virus Zika.
C'est vers ces moustiques que se focalise la prévention. Dans les régions concernées, il faut faire la chasse aux eaux stagnantes, même les plus modestes, comme des pots de fleurs ou des vieux pneuspneus. Il en faut très peu pour qu'une femelle viennent y pondre ses œufs, libérant ensuite une nuées d'insectesinsectes porteurs du virusvirus.