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Les prédispositions génétiques favorisant le cancer du sein ou de l'ovaire seront mieux détectées. © Phovoir
La méthode Emma (pour Enhanced Mismatch Mutation Analysis), mise au point par une équipe de l'Institut Curie de Paris, permettrait de mieux détecter les mutations génétiques qui sont à l'origine de 5 % des cancers du sein et de l'ovaire. Les femmes porteuses de variations d'un des deux gènes BRCA1 ou BRCA2 présentent en effet un risque plus élevé de développer une tumeur (huit fois supérieur à celui de la population générale). Quant au risque de cancer de l'ovairecancer de l'ovaire, il est pour sa part « très élevé » chez ces femmes, selon l'Institut Curie.
La nouvelle méthode Emma « permet de détecter des altérations génétiquesaltérations génétiques de grande et de petite taille. », a expliqué Dominique Stoppa-Lyonnet, chef du service de génétique oncologique à l'Institut Curie.
Efficacité et rapidité
Utilisée sur 1.525 patientes atteintes soit d'un cancer du sein soit d'une tumeur de l’ovaire, la nouvelle méthode a permis de « détecter une variation génétique qui avait échappé à la stratégie que nous utilisions jusque là », ajoute Dominique Stoppa-Lyonnet. En plus de sa plus grande efficacité, cette méthode permet également d'obtenir des résultats plus rapidement. Une analyse génétique complète prend quatre fois moins de temps qu'avec la technique utilisée jusqu'à présent.
En 2010, l'Institut Curie a utilisé la technique Emma pour 700 recherches de mutations pathogènespathogènes chez des femmes répondant à des critères de risque spécifiques. « Ces derniers incluent le nombre de cancers survenus dans la famille, leur localisation, l'âge de leur survenue, le type de cancer... », a-t-elle précisé.
En 2010, environ 52.000 nouveaux cas de cancers du seincancers du sein ont été diagnostiqués en France. Le nombre de nouveaux cas de cancer de l'ovaire est estimé à 4.500. Parmi eux, les formes héréditaires représentent environ 5 % des cancers du sein et 6 % des cancers de l'ovaire.