Le paludisme est la maladie infectieuse parasitaire la plus mortelle, et l’émergence de souches résistantes aux médicaments pose un énorme problème de santé publique. L'espoir peut-il venir d’ELQ-300, qui serait capable à la fois de traiter la maladie et de bloquer la transmission du parasite ?

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    Le paludisme est une maladie infectieuse causée par des parasites du genre Plasmodium. L'espèce la plus dangereuse est Plasmodium falciparum, ici à l'image. Son cycle de vie en plusieurs phases rend les traitements difficiles. ELQ-300, en s'attaquant à ces différents stades, semble plus efficace que les médicaments actuels. © Center for Disease Control, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

    Le paludisme est une maladie infectieuse causée par des parasites du genre Plasmodium. L'espèce la plus dangereuse est Plasmodium falciparum, ici à l'image. Son cycle de vie en plusieurs phases rend les traitements difficiles. ELQ-300, en s'attaquant à ces différents stades, semble plus efficace que les médicaments actuels. © Center for Disease Control, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

    Le paludisme est une maladie infectieuse causée par des parasitesparasites unicellulaires du genre Plasmodium et transmise par des moustiquesmoustiques. Malgré de nombreuses années de recherche, aucun vaccin n'est encore disponible et aucun médicament préventif n'est efficace à 100 %. Par ailleurs, la résistancerésistance croissante aux médicaments antipaludiques souligne l'importance de produire de nouveaux moyens de traitement.

    Dans une étude récente publiée dans Science Translational Medecine, une équipe internationale de chercheurs a mis en évidence un nouvel antipaludique appelé ELQ-300. La principale difficulté dans la mise au point d'un traitement contre le paludisme repose sur le cycle de vie complexe du parasite, qui passe par trois stades morphologiques. Selon le docteur Dennis Kyle, membre du Department of Global Health de l'University of South Florida, « ce nouveau médicament est l'un des premiers capables de tuer le parasite dans ses trois stades morphologiques ».

    Le parasite du paludisme est propagé par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles. En 2009, environ 225 millions de personnes ont été atteintes de paludisme, et 781 000 en sont mortes. © <em>Center for Disease Control</em>, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0
     
    Le parasite du paludisme est propagé par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles. En 2009, environ 225 millions de personnes ont été atteintes de paludisme, et 781 000 en sont mortes. © Center for Disease Control, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

    Prévenir et bloquer la transmission du paludisme avec l’ELQ-300

    L'ELQ-300 dérive des quinolones, une classe d'antipaludiques utilisés initialement dans le traitement de la maladie. Il ciblerait spécifiquement certaines protéines présentes dans les mitochondriesmitochondries du parasite.

    Au cours de tests précliniques chez la souris, l'ELQ-300 a eu un double effet de préventionprévention de la maladie et de blocage de sa transmission. Selon les auteurs, ce médicament aurait également peu de chances d'engendrer des résistances ultérieures chez la plupart des souches de Plasmodium. Encore mieux, la production de cet ELQ-300 serait moins coûteuse que celle des antipaludiques existants. Un avantage certain pour les pays pauvres, où le paludisme est un problème de santé publique et entraîne une importante perte de croissance économique.

    Selon le docteur Kyle, ce nouveau médicament permettrait de détruire le cycle de vie du parasite, et peut-être d'éradiquer la maladie. Bien que de nombreuses étapes restent encore à franchir pour en arriver là, les résultats de cette étude sont encourageants.