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Vibrion du choléra. Source : Public Health Image Library, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgie, E.-U. (domaine public)
11.700 cas et près de 500 morts par le choléra ont déjà été enregistrés au 30 novembre dernier, selon Custodia Mandlhate, représentante de l'organisation mondiale de la santéorganisation mondiale de la santé (OMS) au Zimbabwe. Après avoir émis plusieurs communiqués rassurants signalant que la situation était sous contrôle, le gouvernement zimbabwéen vient seulement de solliciter l'aide internationale.
Le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) organise la lutte selon deux pôles. Un groupe sectoriel s'occupe de la prise en charge et du traitement des personnes infectées, tandis qu'un autre s'occupe de l'ensemble des problèmes environnementaux. Ceux-ci concernent l'acheminementacheminement d'eau potable, la purification de cette eau, la distribution de savon, l'apprentissage des règles élémentaires d'hygiène ainsi que la constructionconstruction de latrines.
Une situation doublement catastrophique
Ce plan d'action est sévèrement contrarié par la crise économique et sociale qui paralyse le pays depuis le début de l'année. Les autorités en place ont amorcé un vaste programme d'expropriation des exploitations agricoles appartenant à des fermiers blancs afin de les redistribuer à la population noire défavorisée. Cette mesure a entraîné l'effondrementeffondrement de milliers de fermes autrefois prospères, mettant des millions de personnes au bord de la famine et provoquant une crise économique sans précédent. L'hyperinflation atteignait en juillet dernier le taux apocalyptique de 231 millions de pourcents tandis que le chômage frappait 80 % de la population active.
Malade atteint du choléra et souffrant de déshydratation. Source : Public Health Image Library, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgie, E.-U. (domaine public)
Diverses sanctions économiques frappant le pays entraînent aussi une carence en produits de première nécessité, notamment de sulfate d'aluminiumaluminium fourni par l'Afrique du Sud destiné à éclaircir et purifier l'eau de distribution. Déjà Harare, la capitale du pays, n'est plus approvisionnée depuis le 30 novembre, et en conséquence, de nombreux habitants prélèvent de l'eau polluée ou creusent des puits à proximité de leurs habitations, contribuant encore à répandre l'épidémie.
Avec l'arrivée de la saisonsaison des pluies, l'Organisation des Nations Unies redoute une rapide extension de l'épidémie vers les pays voisins d'Afrique australe. Elle vient de lancer un appel à un financement pour réunir 550 millions de dollars destiné à soutenir différentes opérations humanitaires.