au sommaire
L'obésité tue aujourd'hui trois fois plus que la faim dans le monde. Il est primordial de trouver des solutions pour ralentir cette mortalité excessive. © colros, Flickr, cc by sa 2.0
Double bonne nouvelle pour les obèses. La première : une équipe franco-suédoise vient de mettre en évidence le mécanisme moléculaire qui serait en cause dans le développement des complications (diabète et hypertension artérielle) de l'obésité. La seconde, c'est qu'elle a aussi montré que le phénomène est réversibleréversible après une chirurgie par by-pass gastrique.
Chez un obèse, les adipocytes (les cellules qui stockent les graisses) ont tendance à s'accumuler. Mais pas seulement : elles grossissent également au point de devenir parfois hypertrophiques. Cet état entraîne de nombreuses perturbations au niveau biologique.
Ces dernières sont caractérisées par « une élévation chronique de la production de moléculesmolécules de l'inflammation », selon les chercheurs. Élévation qui, à son tour, est à l'origine des complications de l'obésité : diabète, hypertension artériellehypertension artérielle, athérosclérose ou pathologiespathologies hépatiques.
Le by-pass gastrique est une forme de chirurgie bariatrique visant à réduire le volume de l'estomac et à détourner le circuit alimentaire, de manière à faire perdre beaucoup de poids pour diminuer les risques de troubles secondaires liés à l'obésité. © Svetlanagladkova, StockFreeImages.com
Le by-pass gastrique, une réelle solution pour les obèses ?
Pour la première fois, une équipe mixte de l'Inserm (université Pierre et Marie CurieMarie Curie, Institut de cardiométabolisme et nutrition) et du Karolinska Institutet de Stockholm (Suède) a mis en évidence le mécanisme moléculaire qui inhibe cette inflammation dans le tissu adipeuxtissu adipeux. Il prend la forme d'un complexe de protéinesprotéines appelé SMRT-GPS2 qui vient se fixer sur les gènesgènes de l'inflammation pour les faire taire.
Ces résultats parus dans The Journal of Clinical Investigation suggèrent qu'« il existe chez les personnes obèses une altération du système de régulation des gènes de l'inflammation du tissu graisseux ». Cet état serait réversible après chirurgie de l’obésité (by-pass gastriqueby-pass gastrique). C'est d'ailleurs ce qu'a observé l'équipe franco-suédoise auprès de 36 patients, obèses ou en surpoidssurpoids. « L'inflammation de l'adipocyte au cours de l'obésité pourrait donc être contrôlée afin de limiter les complications », concluent les auteurs.