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Cellule cancéreuse agrandie 2100 x. Crédit : www.microscopies.com
Depuis le début du XXème siècle, les scientifiques postulaient qu'il existerait une « immuno-surveillance » du cancer : notre système immunitaire reconnaîtrait ainsi comme anormales les cellules cancéreuses. « Ce ne serait que lorsque ces cellules échapperaient à la réponse immunitaire qu'un cancer se développerait », précise David Klazmann, du CNRS.
Or il semblerait que ce concept soit erroné. « Il existe effectivement une immuno-surveillance des cancers. Mais cette dernière contrairement à la croyance, protègerait les cellules tumorales au moment de leur apparition. Tout comme les autres cellules (normales) de l'organisme sont protégées » contre un rejet.
L'équipe dirigée par le professeur David Klatzmann du laboratoire « Immunologie - Immunopathologies - Immunothérapies » (UPMC / CNRS / Inserm) a en effet découvert que dans les premiers temps du développement d'un cancer, les lymphocyteslymphocytes TT régulateurs, qui reconnaissent les cellules propres d'un individu et qui les protègent d'une attaque des lymphocytes T effecteurs du système immunitaire, ne faisaient pas la différence entre cellules cancéreuses et cellules saines.
Par contre, les tests sur des souris ont aussi montré que si ce système d'immunosurveillance du cancer par les lymphocytes T régulateurs était inactivé, les lymphocytes T effecteurs détruisaient effectivement rapidement les premières cellules cancéreuses. Ce résultat est évidemment d'une grande importance car il pourrait un jour nous permettre de mieux lutter contre le cancer et peut-être même de disposer d'un vaccinvaccin antitumoral.