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La polémique Actovegin resurgit durant cette Coupe du monde au Brésil. © Phovoir
Pour l'équipe de France de football, la victoire 3-0 face au Honduras pour son premier match de la Coupe du monde va sans doute éluder la polémique naissante entre le staff médical des Bleus et celui du Bayern Munich, le club de Franck Ribéry. Le forfait du Français -- officiellement pour lombalgie chronique -- a mis en évidence des différences de protocolesprotocoles médicaux entre les deux entités. Et ramené à la lumièrelumière l'Actovegin, un « vieux » traitement à base de sang de veau, semble-t-il très utilisé en Bavière.
Ce médicament a fait la Une de l'actualité en 2000, durant le Tour de France cycliste. Des journalistes de France 3 avaient alors retrouvé des emballages de ce traitement dans des sacs poubelles jetés par l'encadrement de l'équipe US Postal, celle de l'États-unien Lance Armstrong. Depuis, l'Actovegin refait régulièrement parler de lui. Ce fut par exemple le cas lors de l'Euro 2008 avec le joueur français Patrick Viera. Blessé à la cuisse, il était entré en contact avec le docteur Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, le médecin du Bayern Munich, qui ne cache pas recourir régulièrement à l'Actovegin, pour « soigner » des sportifs. Il l'a d'ailleurs récemment rappelé dans le cadre de cette affaire autour de Franck Ribéry.
Filtré, le sérum de sang de veau améliore l'oxygénation du cerveau. © by64-Bernard Blanc / Flickr - Licence Creative Commons (by-nc-sa 2.0)
L'Actovegin est autorisé par l'AMA
L'Actovegin est du sérum de veau déprotéiné et filtré. À l'origine, il était indiqué pour améliorer l'oxygénation cérébrale en cas d'accident vasculaire cérébral (AVC) ischémiqueischémique ou de traumatisme crânien. Depuis de nombreuses années donc, il serait aussi très utilisé dans le monde sportif. Et ce sur la base d'une suggestion : s'il apporte en massemasse de l'oxygène dans les veines cérébrales, il peut exercer un rôle similaire dans les autres parties de l'organisme... Ce produit n'est pas autorisé en France mais l'Agence mondiale antidopage (AMA) ne le considère pas comme un dopant. « L'Actovegin n'est pas interdit dans le sport hormis s'il est utilisé par perfusion intraveineuse », explique-t-elle sur son site InternetInternet. Avant de préciser un peu plus loin : « les injections intraveineuses sont autorisées si la substance injectée ne figure pas sur la liste des interdictions, si le volumevolume n'excède pas 50 ml et si les injections intraveineuses sont effectuées à des intervalles équivalents ou supérieurs à six heures ».
Sur le fond, l'AMA assure que l'Actovegin « ne contient pas de cellules sanguines susceptibles d'augmenter le transport sanguin. Cette substance a été testée par des laboratoires antidopage et ni de l'hormonehormone de croissance ni des hormones interdites n'y ont été trouvées ». Elle ajoute enfin « être au courant de son utilisation dans certains sports, possiblement en conjonctionconjonction avec d'autres substances qui pourraient être interdites ». Son recours révélerait ainsi l'usage de dopants comme l'érythropoïétineérythropoïétine (EPO), censée boosterbooster les performances aérobieaérobie (comme l'endurance). Un cocktail explosif dont il est très difficile de connaître les effets secondaires à long terme, notamment.