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L'hécatombe est aggravée par le déni des autorités : pour le président Mugabe en effet, l'épidémie de choléra est maîtrisée depuis une semaine... Or il n'en est rien. « La grave épidémie qui frappe le Zimbabwe continue de se répandre à grande vitessevitesse » annonce le Bureau de Coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Dans certains quartiers de la capitale Harare, le taux de mortalité est même de 30%, soit 30 fois plus que le taux fixé par l'OMS pour déclarer qu'une épidémie est contrôlée.
« Les facteurs qui contribuent à la diffusiondiffusion de la maladie sont des problèmes d'accès à l'eau et aux toilettes, notamment dans les zones rurales reculées, la faiblesse des services de santé et une grève du personnel de santé qui ne reçoit plus de salaire depuis des mois » poursuit l'OCHA.
Mobilisation des ONG
Cette réalité inquiète au plus haut point la communauté internationale, qui se mobilise. Les interventions humanitaires ont déjà permis de réduire le nombre de nouveaux cas de choléra, passés de 300 à 20 par jour à Beithbridge, sur la frontière séparant le Zimbabwe de l'Afrique du Sud. Mais d'importants efforts restent à fournir, selon le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU John Holmes. Il appelle donc les donateurs « à maintenir leur soutien aux opérations sur le terrain ».
Le message a été reçu par les ONG, qui se mobilisent massivement, comme Médecins du Monde, ou la Croix-Rouge française (CRF) qui a dépêché une Equipe de Réponse aux Urgences (ERU) spécialisée dans l'approvisionnement et le traitement de l'eau. Elle devrait être aujourd'hui opérationnelle, et approvisionner en eau potable jusqu'à 20.000 personnes. Mais le temps presse. « Face à la recrudescence des pluies et au début de la saisonsaison des inondationsinondations, s'inquiète la CRF, la situation humanitaire risque de s'aggraver et de durer. »