L’acide hyaluronique, injecté lors des augmentations mammaires, est interdit depuis le 26 août par l'Afssaps dans le cadre de ces actes de chirurgie esthétique. Les implants mammaires sont donc désormais les seuls produits du marché autorisés. 


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    Les augmentations mammaires ne pourront plus se faire qu'avec des implants. © Phovoir

    Les augmentations mammaires ne pourront plus se faire qu'avec des implants. © Phovoir

    Par mesure de précaution, l'Afssaps a décidé le 26 août dernier, « d'exclure l'indication d'augmentation mammaire à visée esthétique pour les produits injectables de comblement ». L'acide hyaluronique, seul produit injectable utilisé jusqu'à présent, est donc désormais interdit dans l'Hexagone. Seules les prothèses pourront être utilisées dans le cadre de la chirurgie esthétique.

    L'acide hyaluronique injectable, produit lentement résorbable, était proposé comme une alternative à la pose d'implants mammaires « conventionnels ». L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a donc décidé de l'exclure des opérations à visée esthétique. Cette décision peut paraître surprenante, dans la mesure même où l'Agence reconnaît qu'« aucun événement indésirable grave [n'a été signalé] au cours de ces trois dernières années d'utilisation, en France comme en Europe ».

    Les prothèses mammaires sont maintenant la seule solution autorisée par l'Afssaps pour réaliser une augmentation mammaire. © Chris73, Wikimedia
    Les prothèses mammaires sont maintenant la seule solution autorisée par l'Afssaps pour réaliser une augmentation mammaire. © Chris73, Wikimedia

    Augmentations mammaires : pourquoi interdire l'acide hyaluronique ?

    D'une part, le caractère résorbable de la solution injectée impose des interventions régulières - tous les dix-huit mois à deux ans - pour maintenir l'effet recherché. C'est beaucoup plus rapproché que les dix ans pendant lesquels un implant peut rester en place. D'autre part selon l'Afssaps, « les résultats préliminaires d'une étude cliniqueétude clinique réalisée en 2008 ont mis en évidence des risques de perturbation des clichés d'imagerie et des difficultés de palpation des seins lors d'examens cliniques. Or ces examens sont nécessaires au dépistage et au diagnostic du cancer du sein ».

    Si vous êtes concernée : L'Afssaps vous conseille de « continuer à assister aux consultations de surveillance prévues. Toutefois, il est important, en cas de réalisation d'une mammographiemammographie, d'une échographieéchographie, d'une IRMIRM de cette zone, de signaler au radiologue [que vous avez subi une augmentation mammaire par injection] en précisant la date d'injection ».