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On s'en doutait, encore fallait-il le prouver. Le virus de Schmallenberg, apparu en août dernier, est à l'origine de nombreux cas de néomortalité et de malformations congénitalesmalformations congénitales dans les élevages ovins, bovins et caprins. En France et en Allemagne, 1.471 élevages ont été infestés au 11 mai, des chiffres sans cesse en augmentation semaine après semaine. Mais les risques encourus par l'Homme n'étaient pas vraiment connus. Il ne devrait y avoir aucune raison de s'inquiéter.
Les premières évaluations, très théoriques, laissaient sous-entendre l'innocuité du virus, du fait de sa proximité avec les virus Akabane, Shamonda et Aino, inoffensifs dans l'espèceespèce humaine. Désormais, une étude sérologique menée par l'Institut national de santé publique et de l’environnement des Pays-Bas sur 301 sujets vient d'écarter de manière quasiment définitive le danger. Parmi ces individus, 234 travaillaient ou vivaient dans un élevage contaminé, les 67 autres étaient des vétérinairesvétérinaires ayant été confrontés à des animaux infectés. Deux cent vingt-neuf d'entre eux estiment avoir eu un contact direct avec le virus, 150 relatent avoir été piqués par des insectesinsectes, ceux-là même accusés de répandre la maladie.
Si le virus avait des effets sur l'Homme, les auteurs estimaient à 99,8 % les probabilités de détecter au moins un cas parmi leur échantillon. L'analyse du sérum n'a révélé aucune trace d'anticorps spécifiques au virus de Schmallenberg, écartant alors tout danger infectieux. Désormais, les scientifiques vont s'atteler à limiter l'épidémie dans les élevages.