Le Sénat vient d'autoriser la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, contre l'avis du gouvernement. Mais pour être adopté, le texte doit d'abord repasser par l'Assemblée nationale.

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    La recherche sur les cellules souches embryonnaires a été autorisée par le Sénat. © DR

    La recherche sur les cellules souches embryonnaires a été autorisée par le Sénat. © DR

    Le Sénat a adopté ce vendredi 8 avril, en première lecture, le projet de loi relatif à la bioéthique. Contre l'avis du gouvernement, les sénateurs ont voté en faveur de la levée de l'interdiction de la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnairescellules souches embryonnaires.

    Actuellement, ce type de recherche est interdite en France, sauf obtention de dérogations. Considérant que ce régime fragilise la recherche française, le Sénat a donc autorisé l'utilisation des embryons et des cellules souches embryonnaires, à 187 voix contre 142, alors que l'amendement d'interdiction avait été maintenu par le vote des députés en février dernier.

    L'encadrement reste strict

    Toutefois les conditions seront aussi strictement encadrées qu'aujourd'hui. La recherche ne sera donc autorisée que si les cellules souches embryonnaires apportent un meilleur potentiel en terme de soins que les autres types de cellules souches (induites). Actuellement, plus de 150.000 embryons seraient conservés et congelés pour la recherche.

    Autre révolution votée par le Sénat : la procréation médicalement assistée sera autorisée pour « tous les couples » (incluant implicitement les couples homosexuelshomosexuels). Avant son adoption définitive, le texte de loi devra repasser par les mains de l'Assemblée nationale.