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Au cours de la vie, les successions de réactions immunitaires peuvent finir par raréfier une certaine protéine, CD31. Cette perte conduirait à des inflammations et à des maladies dites auto-immunes. De quoi imaginer un traitement possible. © Phovoir
La protéine CD31, présente à la surface des cellules immunitaires, serait-elle la clé contre les maladies auto-immunes ? En effet, les scientifiques de l'Unité 1148 Inserm/Université Paris Diderot/Hôpital Bichat travaillent sur elle depuis 10 ans. Ils ont d'ailleurs décrit les mécanismes l'associant au déclenchement d'une réaction auto-immune. Ils cherchent également à mettre au point une solution thérapeutique se fondant sur leurs résultats.
Ils ont ainsi montré qu'avec les années et l'accumulation de réactions immunitaires au cours de la vie, certaines cellules ne reconstituaient plus leur stock de protéines CD31. Ceci déclenche des réactions inflammatoires. « Nous l'avons montré dans l'arthrite mais également dans la sclérose en plaques grâce à différentes expériences in vitroin vitro et in vivoin vivo chez l'animal, explique Giuseppina Caligiuri, co-auteure des travaux. Nous avons également confirmé à partir de sang humain que les maladies auto-immunes sont associées à une perte de CD31 à la surface des cellules immunitaires. »
L'ensemble de ces travaux a permis aux scientifiques de mettre au point un traitement reposant sur un peptide. Une fois le médicament validé, il devrait être évalué dans des indications rares comme les vascularites, des maladies auto-immunes qui détruisent les reinsreins et les poumonspoumons et contre lesquelles il existe peu de solutions thérapeutiques. S'il fait ses preuves, il sera alors temps de s'attaquer à des indications plus larges comme l'arthrite. Réponse d'ici 5 ans !