Une recherche britannique menée au Mozambique suggère que la consommation de patate douce limite le risque et la durée des diarrhées chez le jeune enfant. Le bêta-carotène présent dans le tubercule expliquerait ces effets.

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La patate douce propose un espoir pour réduire le risque de diarrhées de l’enfant en Afrique. © IFPRI-IMAGES, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

La patate douce propose un espoir pour réduire le risque de diarrhées de l’enfant en Afrique. © IFPRI-IMAGES, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

Les maladies diarrhéiques représentent la deuxième cause de mortalité chez l'enfant de moins de cinq ans dans le monde. Elles sont à l'origine de 760.000 décès par an. Des chercheurs, financés par Harvestplus, un programme mondial visant à améliorer la nutrition, expliquent qu'une supplémentation en vitamine A réduit la prévalence des cas de diarrhées, en particulier chez les petits souffrant de dénutrition. C'est là que la patate douce entre en jeu. Cette dernière est riche en bêta-carotène, substance transformée en vitamine A par notre organisme.

Ainsi, les scientifiques ont montré que lorsque les enfants de moins de cinq ans (du Mozambique dans le cas d'espèce) mangeaient de la patate douce - la quantité n'est pas précisée - le risque de souffrir de diarrhées la semaine suivante était réduit de 42 % (et de 52 % pour les moins de trois ans). Chez ceux souffrant déjà de la maladie, la durée de celle-ci a été réduite de 10 % pour les moins de cinq ans et de 25 % pour les moins de trois ans.

« Le bêta-carotène est converti par l'organisme en vitamine A le jour même de la consommation », explique le docteur Erick Boy, principal auteur de ce travail. « Cette vitamine est utilisée par les cellules qui tapissent l'intestin pour aider à former une barrière contre l'invasion des germes. » Bien entendu, la patate douce ne saurait à elle seule résoudre le problème des maladies diarrhéiques en Afrique. Erick Boy plaide pour « la promotion de l'allaitement maternel et un meilleur accès à l'eau potable ».