Dans un rapport qui vient d'être publié, les partenaires du programme « Faire reculer le paludisme » insistent sur l’importance des interventions antipaludiques sur la santé maternelle et infantile. Les efforts de prévention ont prouvé leur efficacité et peuvent être améliorés. Objectif, faire encore diminuer la mortalité.

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    En Afrique, les infections palustres contractées en cours de grossesse tuent chaque année 10.000 femmes et entre 75.000 et 200.000 enfants de moins d’un an. © 3Roll BAck Malaria

    En Afrique, les infections palustres contractées en cours de grossesse tuent chaque année 10.000 femmes et entre 75.000 et 200.000 enfants de moins d’un an. © 3Roll BAck Malaria

    Le rapport Impact de la lutte contre le paludisme sur la santé mère-enfant, publié par le partenariat Roll Back Malaria, montre que le traitement préventif pendant la grossesse et l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticidesinsecticides sont associés à une baisse de 18 % du risque de mortalité. Et ceci au cours des 28 premiers jours de vie du nourrisson. Cet arsenal préventif permet également de réduire de 21 % le risque de faible poids à la naissance.

    Entre 2009 et 2012, l'intensification de la préventionprévention du paludisme pendant la grossesse a permis de sauver environ 94.000 nouveau-nés. Les auteurs révèlent néanmoins qu'environ 300.000 décès néonataux auraient pu être évités au total si la couverture de ces interventions avait atteint 80 %.

    Malgré les progrès effectués, le paludisme pendant la grossesse pèse donc encore lourdement sur la mortalité maternelle et néonatale. En Afrique, les infections palustres contractées en cours de grossesse tuent chaque année 10.000 femmes et entre 75.000 et 200.000 enfants de moins d'un an. En effet, le paludisme peut être à l'origine d'anémie chez la femme enceinte et responsable de décès maternels dus à une hémorragie lors de l’accouchement.

    Rappelons que la maladie transmise par les piqûres de moustiquesmoustiques infectés par des parasitesparasites de l'espèceespèce Plasmodium. Il existe quatre types de paludisme humain, mais Plasmodium falciparum est de loin le plus mortel. Et en l'absence de traitement, la maladie peut évoluer rapidement vers une forme grave, souvent mortelle.