Grâce à l’insistance des médecins, aidés d’un équipement moderne, une Australienne de 41 ans victime de deux accidents cardiaques est revenue du monde des morts, qu’elle a côtoyé durant 42 minutes. Une semaine plus tard, elle est en pleine forme et peut rentrer chez elle.

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    Une Australienne a été sauvée par un compresseur cardiaque externe, comme il en existe aussi en France. Son électrocardiogramme est resté plat pendant 42 minutes. © a.drian, Flickr, cc by nd 2.0

    Une Australienne a été sauvée par un compresseur cardiaque externe, comme il en existe aussi en France. Son électrocardiogramme est resté plat pendant 42 minutes. © a.drian, Flickr, cc by nd 2.0

    C'est un fait plutôt rare et exceptionnel qui s'est produit à l'autre bout du monde. Lundi 12 août, alors que Vanessa Tanasio, une mère de famille australienne de 41 ans, prépare ses deux enfants pour la journée d'école qui les attend, elle sent une forte douleur dans la poitrine avant de s'effondrer. Sa propre mère appelle les secours qui, au plus vite, la prennent en charge. Durant le trajet à l'hôpital, les urgentistes tentent de la ranimer à l'aide d'un défibrillateur pour redémarrer son cœur qui s'était arrêté.

    Arrivée au Monash Medical Centre à Melbourne, elle est déclarée cliniquement morte alors qu'elle est victime d'une nouvelle attaque cardiaque. Les médecins ne baissent pas les bras pour autant. À l'aide d'un compresseur cardiaque externe nommé Lucas 2, qui permet de poursuivre l'irrigationirrigation du cerveau et des autres organes, les urgentistes tentent le tout pour le tout. Un cardiologuecardiologue, Wally Ahmar, pratique un examen pour comprendre l'origine du problème. L'angiographie coronarienne révèle que l'artèreartère amenant le sang au cœur est bouchée. Il opère dans l'urgence et rétablit la circulation. Le cœur se remet à battre de lui-même après s'être arrêté pendant 42 minutes.

    Le mercredi, soit deux jours après l'attaque cardiaque, elle s'est réveillée. Très vite, les médecins se sont rendu compte qu'elle avait toutes ses facultés et qu'elle ne semblait avoir aucune séquelleséquelle de son court passage dans l'au-delà. Seules ces dernières 48 heures ne lui ont laissé aucun souvenir. L'hôpital se réjouit de la performance, annonçant que jamais le compresseur cardiaque n'avait été utilisé avec succès sur une aussi longue période de temps. Une semaine après les faits, la patiente a précisé se sentir en pleine forme. Vanessa Tanasio peut s'estimer heureuse et miraculée. A priori, les massages cardiaques sont préconisés durant une demi-heure, pas plus, sauf dans certaines circonstances particulières. Comme ce fut le cas chez elle, encore jeune et sans antécédent cardiaque.