Le patient qui a reçu un cœur artificiel Carmat en août 2014 est rentré chez lui. Un espoir après le décès du premier patient qui avait entraîné la suspension temporaire du protocole.

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    « Après des années de souffrance, une nouvelle année et une nouvelle vie débutent pour ce patient, annonce le professeur Alain Carpentier, co-fondateur de Carmat et inventeur de ce cœur artificiel bioprothétique. Son courage, sa confiance et le soutien de sa famille ont été déterminants pour le succès de cette implantation. Nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance aux équipes médico-chirurgicales et au personnel soignant du CHU de Nantes, dont l'expérience et l'engagement ont contribué à une spectaculaire réhabilitation du patient. »

    Dans une interview au Parisien, le professeur Carpentier ajoute que le patient de 68 ans pratique du vélo d’appartement. Il peut se déplacer en toute autonomieautonomie grâce à un « système portable, électrique et silencieux ». Celui-ci prend la forme d'une sacoche de 3 kgkg comprenant deux batteries qui approvisionnent le cœur artificiel en électricité et un boîtier de contrôle. « C'est le plus léger de tous les dispositifs disponibles pour l'alimentation d'un cœur artificiel total, poursuit le professeur Carpentier. Il offre aux patients mobilité et autonomie dans d'excellentes conditions. »

    L’expérience se poursuit avec deux autres opérations prévues

    Le travail en cours est une étude de faisabilité. Elle doit concerner deux autres patients. Les interventions devraient se dérouler dans deux des centres hospitaliers suivants : l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris, le Centre Chirurgical Marie Lannelongue du Plessis-Robinson (92) et l'hôpital Laënnec-Nord du CHU de Nantes (44).

    Rappelons que ce cœur est destiné aux insuffisants cardiaques terminaux, dont l'espérance de vie est inférieure à un an. Comme nous le précisait en mai 2014 le professeur Daniel Duveau (hôpital Laënnec-Nord - CHU de Nantes), impliqué dans ce projet, il s'agit d'un cœur artificiel « total » puisqu'il comporte deux ventricules. Il est qualifié de bioprothéique car « ses parois sont recouvertes non pas de silicone ou de caoutchouccaoutchouc mais de tissus biocompatibles avec le sang. Il se veut également physiologique. Autrement dit, il vise à s'adapter à la situation de l'individu. Lorsque celui-ci exercera une activité physiquephysique par exemple, le rythme accélérera. Et diminuera au repos ».