Selon une nouvelle étude, des chercheurs ont mis en lumière un lien entre une nourriture grasse et le risque de tomber en dépression. Voici donc une raison supplémentaire pour surveiller ce que l’on met dans nos assiettes.

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    La dépression est une maladie qui se caractérise par un profond désarroi et un manque de goût pour la vie. Elle peut frapper brusquement suite à un traumatisme ou s'insinuer dans le quotidien. En plus des symptômes psychologiques qui rendent les journées difficiles, elle augmente le risque de développer certaines pathologies comme les cancers ou les problèmes cardiaques.

    Les troubles physiologiques des personnes dépressives pourraient être en partie liés à leur alimentation. En effet, les malades ne se préoccupent pas toujours de leur régime alimentaire et consomment souvent une nourriture déséquilibrée, peu favorable au maintien d'une bonne santé.

    La dépression est une maladie complexe qui se caractérise par un manque de confiance en soi et un sentiment de profond désarroi. Maintenir un bon régime alimentaire serait important pour la prévenir.
    La dépression est une maladie complexe qui se caractérise par un manque de confiance en soi et un sentiment de profond désarroi. Maintenir un bon régime alimentaire serait important pour la prévenir. © Toni Birrer, Flickr, cc by sa 2.0

    Et si l'on renversait le problème ? Anu Ruusunen, étudiante en thèse à l'université de l'est de Finlande, accompagnée d'autres chercheurs, s'est demandé quelle était l'influence de l'alimentation sur le risque de dépression chez les personnes saines. Son rapport de thèse suggère qu'une nourriture trop riche favorise le sentiment dépressif, et vice versa. Cette expérience n'est d'ailleurs pas la première du genre. Des chercheurs espagnols avaient déjà mis en évidence un parallèle entre les troubles de l’humeur et les problèmes liés à une alimentation trop grasse.

    Les hamburgers rendent-ils dépressifs ?

    Pour cette expérience, les scientifiques n'ont pas fait les choses à moitié. Ils ont sélectionné 2.000 hommes adultes, et ont observé leur comportement alimentaire et leur santé mentale pendant 13 années. Ils ont récolté leurs informations grâce à des questionnaires fréquents, et à partir de rapports délivrés par les hôpitaux sur les profils psychologiques.

    Leurs résultats montrent que les hommes qui mangent plutôt des fruits, des légumes, des viandes blanches et du poissonpoisson souffrent moins de dépression que ceux ayant une alimentation riche, composée de viandes rouges, de sodas et desserts sucrés. Les chercheurs sont allés un peu plus loin. Ils ont sélectionné 140 autres candidats, hommes et femmes confondus cette fois-ci, et les ont fait participer à un programme diététique de 3 ans. À la fin de cette période, les participants étaient en général moins déprimésdéprimés qu'au départ, en particulier s'ils avaient perdu du poids.

    « L'ensemble de ces résultats montre un lien entre le régime alimentaire et le risque de dépression », conclut Anu Ruusunen. Cependant, de nombreux autres paramètres influencent cette maladie complexe, comme le statut matrimonial, les relations sociales, le travail ou encore les problèmes d’argent. Il serait donc très simpliste d'affirmer que seul le régime alimentaire influence la dépression, mais il pourrait néanmoins aider à la prévenir.