Des chercheurs allemands ont réussi à isoler 65 espèces bactériennes encore inconnues provenant des océans du globe. Certaines d’entre elles seraient capables de produire des molécules antibiotiques alors que la résistance des bactéries pose toujours plus de problèmes.


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    Une équipe de l'Université Friedrich Schiller, en Allemagne, est parvenue à isoler et à cultiver des planctomycètes, un phylumphylum de bactéries aquatiques, provenant de plusieurs mers et océans du globe. Parmi ses échantillons, 65 nouvelles espècesespèces ont été identifiées. On estime que seulement 1 % des bactéries de l'environnement sont cultivables en laboratoire, les 99 % autres échappent totalement aux analyses. Pourtant, ces souches à la génétique complexe peuvent potentiellement produire des antibiotiques encore inconnus. En obtenant des isolats purs, les scientifiques allemands ont pu étudier le potentiel antimicrobien des planctomycètes.

    Une photo d'un planctomycète, une bactérie à la physiologie complexe. © Kuo-Chang Lee et John A. Fuerst, <em>University of Queensland</em>
    Une photo d'un planctomycète, une bactérie à la physiologie complexe. © Kuo-Chang Lee et John A. Fuerst, University of Queensland

    Les bactéries aquatiques, une nouvelle source d’antibiotiques ?

    Pour savoir si les planctomycètes seraient capables de synthétiser des moléculesmolécules antibactériennes, les chercheurs ont procédé à des analyses bio-informatiques. Leurs résultats, publiés dans la revue Nature microbiology, montrent que ces bactéries ont des voies de signalisation très élaborées. Elles vivent donc dans un milieu très compétitif, que ce soit pour l'accès à la nourriture ou la colonisation de nouveaux habitats. Dans ces conditions, la production de molécules antibactériennes est presque indispensable à leur survie. Les planctomycètes seraient donc une source de molécules antibiotiques. De plus, ces travaux montrent que les bactéries de l'environnement, que l'on pensait non-cultivables in vitroin vitro, peuvent l'être.