c'est une avancée considérable qui rend l'obtention d'embryons humains clonés beaucoup plus facile sans sous-estimer pour autant les risques inhérents à une telle technique, car elle divulgue la «recette» de fabrication du début d'un embryon humain.» Le pas à franchir ensuite pour créer un bébé par clonage est d'implanter l'embryon dans l'utérus d'une mère porteuse.
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Embryons Humains au stade "blastocystes"
«L'équipe coréenne, composée de scientifiques de premier plan et d'expérimentateurs hors pair, a apporté un ensemble d'améliorations plutôt qu'une véritable révolution à la technique de base»,poursuit Axel KahnAxel Kahn.
Innovation pour extraire délicatement le noyau de la cellule par micromanipulation au lieu de l'arracher, ce qui évite de léser les protéines nucléaires indispensables au bon déroulement des divisions cellulaires ultérieures. Innovation également au niveau de la culture de cet embryon qui se développe en éprouvetteéprouvette, sur un lit de cellules humaines issues du même individu, et non pas sur des cellules de souris, ceci permettant un meilleur développement du blastocyste.
Le Pr Kahn envisage deux grands types d'applications à cette découverte.
D'abord le clonage dit scientifique (différent du clonage thérapeutique) grâce à l'utilisation de cellules souches embryonnaires obtenues à partir de malades qui auront les caractéristiques génétiquesgénétiques de l'affection dont ils sont atteints et permettront de mieux comprendre ce qui se passe et comment essayer d'y remédier. «Car, s'il est impossible de mettre en culture les neuronesneurones d'un malade donné, atteint par exemple de la maladie de Huntingtonmaladie de Huntington, il sera possible de voir comment se comportent les cellules souches embryonnaires obtenues à partir du matériel génétiquematériel génétique de cette personne, et tenter d'empêcher la formation de la protéine anormale»,
pronostique-t-il.
En revanche, la seconde applicationapplication, celle du clonage thérapeutique (greffer ces cellules souches embryonnaires à des malades de ParkinsonParkinson ou d'AlzheimerAlzheimer par exemple pour remplacer leurs neurones détruits par la maladie) lui semble plus lointaine. D'autant qu'il faudra s'assurer que de telles implantations ne provoquent pas de tumeurstumeurs par un développement anarchique des cellules implantées.
Malgré ce, Axel Kahn, qui fut un temps très réservé sur le sujet, estime qu'il est légitime que la communauté scientifique pose le problème d'une modification de la loi qui interdit ces recherches en France. D'une certaine manière, ce qu'il craignait et prévoyait est fait : la recette de fabrication d'embryons humains clonés est disponible dans le monde entier....