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Le manque d'oxygène, responsable des séquelles au niveau des organes vitaux, peut être contourné grâce à l'hypothermie thérapeutique. © shutterstock/Sebastian Kaulitzki/shutterstock.com
Des chercheurs de l'Inserm ont développé, chez l'animal, une nouvelle méthode d'hypothermie rapide de l'organisme après un arrêt cardiaque. Se caractérisant par l'administration de liquidesliquides riches en fluorfluor dans les poumons, cette technique expérimentale pourrait aider à protéger les organes vitaux après un arrêt cardiaque via un refroidissement extrêmement rapide de l'organisme. Publiés dans la revue Circulation, ces travaux pourraient permettre de limiter les séquelles au niveau du cœur, du cerveau, du foie et des reins en cas d'arrêt cardiaque.
Selon cette étude, l'administration de liquides riches en fluor dans les poumons crée « une forme de respiration basée sur des liquides et non plus des gazgaz ». Les chercheurs précisent que ces liquides pourraient permettre aux poumons de continuer à fonctionner après un arrêt cardiaque, et offriraient la possibilité de réduire la température corporelle pour provoquer une hypothermie thérapeutique. En effet, la teneur en oxygène du perfluorocarbone peut être assez élevée pour que les poumons continuent de fonctionner. S'il est administré à une température inférieure à la température corporelle, son passage dans le poumon abaisse très rapidement la température de l'organisme jusqu'à environ 32 °C pour créer des conditions favorables à la préservation du cœur et des autres organes vitaux.
Les scientifiques rappellent que l'hypothermie thérapeutique est utilisée pour limiter, voire éviter, les séquelles après un arrêt cardiaque.
En France, près de 50.000 personnes chaque année sont victimes d'un arrêt cardiaque. © DR
Améliorer les suites d'un arrêt cardiaque
« Nous ne sommes pour l'instant qu'au stade des études précliniques menées chez l'animal mais les perspectives cliniques de ce travail sont importantes, notamment pour le traitement de l'arrêt cardiaque, dont le pronosticpronostic reste effroyable à ce jour », explique l'un des principaux auteurs de l'étude. Une demande de brevet a d'ores et déjà été déposée par Inserm Transfert dans le cadre de ces travaux.
L'arrêt cardiaque entrave la circulation du sang. Lorsqu'elle n'est pas rétablie dans les 3 à 4 minutes suivant l'accidentaccident, les organes vitaux manquent d'oxygène. Cela peut entraîner des séquelles importantes.
Près de 50.000 personnes sont victimes d'un arrêt cardiaque brutal chaque année en France.