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Cette vaste méta-analyse parue dans The Lancet a inclus 522 études correspondant à 116.000 participants et 21 antidépresseurs souvent prescrits. 409 études étaient financées par l'industrie pharmaceutique. Globalement, les antidépresseurs étaient plus efficaces qu'un placeboplacebo, même si certains étaient moins efficaces que d'autres.
Andrea Cipriani, auteur de cette étude, a concédé dans un communiqué de l’université d’Oxford que « les antidépresseurs peuvent être un outil efficace pour traiter la dépression avancée, mais cela ne signifie pas nécessairement que les antidépresseurs devraient toujours être le premier traitement préconisé. Les médicaments devraient toujours être considérés en parallèle d'autres options, comme les thérapies psychologiques ». Alors quelles sont les autres solutions envisageables ?
La psychothérapie
La psychothérapie est généralement indiquée en parallèle à un traitement médicamenteux. En 2015, une étude a comparé l'efficacité d'antidépresseurs à celle des thérapies comportementales et cognitives (TCC) et a conclu que les bénéfices étaient similaires. La psychothérapie peut prendre différentes formes et s'appuyer sur des thérapies complémentaires : thérapie par l'animal, art-thérapie...
Du sport
L'exercice physiquephysique est un antidépresseur bien connu. De nombreuses études ont porté sur l'effet de l'exercice sur la dépression. Ainsi, en 2013, des chercheurs de l'université de Toronto ont passé en revue 30 études sur le sujet ; 25 d'entre elles montraient qu'une activité physique régulière diminuait le risque de dépression. L'exercice semble bénéfique autant en préventionprévention qu'en traitement de la dépression.
De la méditation en pleine conscience
Dans une étude britannique réalisée sur deux ans, 424 patients dépressifs qui prenaient des antidépresseurs ont été séparés en deux groupes : un groupe a continué son traitement, tandis que l'autre a diminué progressivement son traitement pour l'arrêter, tout en suivant des séances pour pratiquer la méditation de pleine conscience (mindfulness). Les résultats montrent que des résultats similaires ont été obtenus dans les deux groupes : dans les deux cas, il y avait une amélioration de la qualité de vie et des symptômessymptômes.
La lumière du soleil agit sur la sérotonine et la vitamine D. © Catwoman, Fotolia
De la lumière
La luminothérapieluminothérapie est une autre option pour voir la vie du bon côté. En effet, la lumièrelumière du soleilsoleil agit sur la sérotoninesérotonine, un régulateur de l'humeur, elle favorise aussi la production de vitamine D. En 2011, une étude sur 80.000 femmes ménopausées a montré que celles qui manquaient de vitamine D avaient plus de risque de dépression. La vitamine D peut aussi être apportée par l'alimentation ou des compléments alimentaires.
Aliments et compléments alimentaires
Notre humeur se joue aussi dans notre assiette (« Que ton aliment soit ton médicament »). Une étude qui sera présentée en avril 2018 au congrès de l'American Academy of Neurology montre qu'une alimentation riche en fruits, légumes et céréalescéréales complètes (régime DASH) diminue le risque de dépression.
Des études ont aussi montré que les personnes qui mangent plus de poissonpoisson souffrent moins de dépression ; ceci pourrait être dû aux oméga-3 qui influencent la sérotonine et donc l'humeur. Enfin en 2017, une étude a montré qu'une complémentation avec 500 mg de magnésiummagnésium par jour, chez des patients dépressifs souffrant d'un déficit en magnésium, améliorait leurs symptômes.
Ce qu’il faut
retenir
- Les antidépresseurs sont efficaces mais associés à des effets secondaires.
- Une psychothérapie est généralement préconisée en association au traitement.
- Le sport, le soleil et une alimentation adaptée favorisent la bonne humeur.