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La cannelle est utilisée depuis l'Antiquité comme conservateur et pour ses propriétés digestives. Aujourd'hui encore, elle est prisée de la médecine chinoise et son huile essentielle présente des propriétés anti-infectieuses reconnues. Les travaux d'une équipe de l'université de Swinburne (Australie) le confirment.
Ces chercheurs ont plus particulièrement testé l'effet du cinnamaldéhyde (C9H8O) - ce composé organique qui donne sa flaveur à la cannellecannelle - sur une bactérie nommée Pseudomonas aeruginosa. Cette bactérie apparaît dans des infections urinairesinfections urinaires, cutanées ou pulmonaires par exemple. Elle a surtout tendance à former des biofilms, ce qui la rend particulièrement résistante aux antibiotiques.
En plus de perturber la formation des biofilms, le cinnamaldéhyde réduit la mobilité de Pseudomonas aeruginosa, vue ici au microscope électronique à balayage. © Janice Haney Carr, Wikipedia, Domaine public
Inhiber la formation de biofilms bactériens
Le cinnamaldéhyde est le principal composant de l'huile essentielle de cannelle. Jusqu'à 90 % selon la variété. Et les travaux des chercheurs australiens montrent que s'il n'est pas capable d'éliminer directement ces bactéries, il est capable - à des concentrations acceptables - d'inhiber le développement des biofilms. Des trois quarts d'entre eux, pour être plus précis. Comment ? En perturbant la communication bactérienne.
En agissant sur le comportement des bactéries, l'huile essentielle de cannelle - que les anciens utilisaient déjà - pourrait ainsi être amenée à participer à la lutte, très moderne, contre la résistancerésistance aux antibiotiques. Une résistance qui, selon l'Institut Pasteur, coûte la vie de quelque 25.000 personnes par an en Europe.