C'est la plus importante épidémie de fièvre charbonneuse en France depuis une vingtaine d'années : depuis le mois de juin, 50 animaux sont morts dans 28 exploitations de bovins, équidés et ovins du département des Hautes-Alpes.

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    La maladie du charbon, aussi appelée fièvre charbonneuse ou anthrax en anglais, est due à la bactérie Bacillus anthracisBacillus anthracis. Elle touche surtout des ruminants et provoque une mort rapide de l'animal. L'anthrax se transmet par des spores qui peuvent rester inactives des années dans le sol, dans les terrains où ont été enterrés des animaux malades.

    Tout a commencé le 28 juin dernier avec six vaches retrouvées mortes à une quinzaine de kilomètres à l'est de GapGap. La maladie touche désormais 13 communes et 23 foyers dans le département des Hautes-Alpes. Si un foyer se déclare, tous les animaux doivent être vaccinés, l'exploitation est bloquée pendant trois semaines et le lait est détruit. Depuis 1999, il y a eu plus d'une centaine de foyers d'anthrax en France, « davantage durant les étés chauds qui suivent des périodes de pluies abondantes », précise l'AFP.

    Aucun cas de charbon signalé chez l’Homme

    L'anthrax est une zoonose : dans de rares cas, la maladie, principalement animale, peut se transmettre à l'Homme, par contact, inhalation ou ingestioningestion de viande infectée. Il n'existe pas de transmission connue d'Homme à Homme. Pour l'heure, aucun cas humain n'a été noté dans les Hautes-Alpes. Des personnes en contact avec les animaux infectés ont été placées sous antibiotiquesantibiotiques à titre préventif. Les analyses réalisées sur les captages d'eau des zones touchées ont montré l'absence de contaminationcontamination.

    Chez l'Homme, la maladie du charbonmaladie du charbon peut prendre trois formes : cutanée (si les spores entrent par une coupure de la peau), intestinale (par ingestion) ou pulmonaire (par inhalation). Le terme de charbon provient d'ailleurs des escarres noirâtres des lésions cutanées. Bacillus anthracis produit une toxinetoxine très toxique et la bactérie est même considérée comme une arme biologique. Des spores avaient été retrouvées dans des enveloppes contaminées une semaine expédiées après les attentats du 11 septembre 2001.