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Il devient urgent de former plus de sages-femmes dans le monde entier. © Arlene Alano/UNFPA
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Toutes les femmes n'ont pas un égal accès à une prise en charge de qualité pour leur grossesse. C'est le triste constat des auteurs d'un rapport sur la pratique du métier de sage-femmesage-femme dans le monde.
Les chiffres révélés par « Réussir les naissances, sauver des vies » sont à proprement parler désolants. Chaque année, 358.000 femmes meurent durant leur grossesse ou dans les suites de leur accouchement. Et 2 millions de nouveau-nés environ ne survivent pas plus de 24 heures après leur venue au monde. Une seule raison à cela : des soins inadéquats... ou insuffisants. Ce qui n'est pas la même chose.
Il manque 35.000 sages-femmes dans le monde
Rédigé à la suite d'un travail mené sous l'égide du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) ce rapport a fait l'objet d'une présentation le mardi 21 juin, durant le Congrès triennal de la Confédération internationale des sages-femmes (ICM) à Durban (Afrique du Sud). Ses auteurs révèlent que de « nouvelles données confirment l'existence d'un écart considérable entre le nombre de sages-femmes en activité, et ce qui serait nécessaire pour sauver des vies ». S'ils étaient en nombre suffisant, « les services de sages-femmes permettraient de sauver chaque année 3,6 millions de vies ! »
« Le rapport fait apparaître l'urgente nécessité de former davantage d'agents sanitaires dotés des compétences de sages-femmes. Il serait également essentiel de garantir un accès équitable à ces services », souligne le Dr. Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du FNUAP. Au niveau mondial, 350.000 sages-femmes font encore défaut.
Pour enrayer les trop nombreux décès, le nombre de sages-femmes dans le monde doit augmenter. © Muus Creation, Flickr CC by nc-sa 2.0
Les recommandations du rapport
Le rapport propose une série de recommandations aux gouvernements, organismes régulateurs, établissements d'enseignement, associations professionnelles et autres organisations internationales. Retenons notamment :
- la reconnaissance universelle d'une qualification spécifique pour les sages-femmes ;
- la garantie que le personnel de maternité figure bien dans les plans de santé maternelle et néonatale ;
- une meilleure répartition géographique des centres de soins.