Certains ne jurent que par eux. D'autres les trouvent dangereux. L'efficacité des masques pourrait désormais être évaluée grâce à un dispositif simple et peu coûteux, mis au point par une équipe de chercheurs, dont ils se sont servis pour tester 14 « masques » différents, du FFP2 au bandana reconverti.
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Les masques faciaux réduisent-ils l'émissionémission de micro-gouttelettes de salive ? Et donc la propagation du coronavirus ? Bien que leur utilisation semble définitivement nécessaire pour endiguer la progression du SARS-CoV-2, ces questions continuent de faire couler beaucoup d'encre. En espérant trancher le débat, des chercheurs ont mis au point un dispositif pour tester l'efficacité desdits masques. Grâce à une boîte, un laserlaser, un objectif, un miroirmiroir, et une caméra de téléphone portable. L'ensemble permettant de visualiser les micro-gouttelettes émises dans l'airair.
« Nous avons confirmé que lorsque les gens parlent, de petites gouttelettes sont expulsées », commente Martin Fischer, coauteur de l'étude parue dans Science Advances. Dès lors, nul besoin de tousser ou d'éternuer pour propager le coronavirus. Ce qui exhorte à porter un masque. Mais lequel ? Chirurgical, fait maison, improvisé... Quatorze d'entre eux ont été évalués.
N'importe quel masque vaut-il mieux qu'aucun masque ?
Le masque dit FFP2 en est ressorti grand gagnant. Suivi de près par le masque chirurgical et celui en polypropylènepolypropylène (avec ou sans coton). De façon rassurante, les masques faits maison en coton ont aussi montré leur efficacité. Moindre que celle des masques officiels, mais suffisante pour confirmer leur intérêt. « Si tout le monde portait un masque, nous pourrions arrêter jusqu'à 99 % de ces gouttelettes avant qu'elles n'atteignent quelqu'un d'autre », estime Eric Westman. Tout en admettant que « l'idée que "n'importe quoi vaut mieux que rien" n'est pas vraie ».
Puisque les bandanas et cache-cou ont semblé contre-productifs... Non seulement ils ne bloquaient les micro-gouttelettes que de manière faible et aléatoire, mais les tissus paraissaient briser les particules en particules plus fines. Qui restent plus longtemps dans l'air, et se propagent plus facilement.
Le dispositif de test étant simple et peu coûteux, les chercheurs souhaitent « encourager les tests de matériaux, de masques, de prototypes ». D'autant plus qu'en « l'absence de vaccin ou de médicament antiviral, [le masque] est le seul moyen éprouvé de protéger les autres ainsi que vous-même », affirme Eric Westman.