Depuis le 24 octobre, une mystérieuse maladie a causé entre 79 et 143 décès en RDC, principalement dans la province du Kwango. Quelles sont ses origines et pourquoi touche-t-elle particulièrement cette région isolée ? Les symptômes ressemblent à ceux d’une grippe, mais le manque d'accès aux soins complique la situation. Une équipe médicale enquête pour identifier la maladie et apporter des solutions.


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    Depuis le 24 octobre, une maladie d’origine inconnue a tué entre 79 et 143 personnes (selon les sources) dans la province du sud-ouest de la République démocratique du Congo. 

    Que sait-on sur ce mystérieux mal ?

    Dans un communiqué daté du 4 décembre, le ministère de la Santé publique de République démocratique du Congo alerte : « Une maladie d'origine inconnue sévit dans la province du Kwango, précisément dans la zone de Panzi (...). À ce jour, cette maladie a causé le décès de 79 personnes, dont une majorité d'enfants âgés de plus de 15 ans et a affecté 376 personnes ». D'autres sources, comme l'agence Reuters, évoquent un nombre de victimes deux fois plus élevé.

    Les personnes infectées présentent des symptômes s'apparentant à des symptômes grippaux, à savoir de la fièvrefièvre, des maux de tête, un écoulement nasal, de la toux, des difficultés respiratoires et une anémieanémie.

     Communiqué du ministère de la Santé publique de République démocratique du Congo diffusé sur son compte Facebook
     Communiqué du ministère de la Santé publique de République démocratique du Congo diffusé sur son compte Facebook

    Un difficile accès aux soins

    Comme l'a expliqué à l'agence Reuters le dirigeant de la société civile Cephorien Manzanza, « Panzi est une zone sanitaire rurale, il y a donc un problème d'approvisionnement en médicaments. Les malades meurent chez eux faute de soins ».

    Sur place, une équipe a donc été dépêchée par l'Institut national de Santé publique et le Centre des Opérations d'Urgence et de Santé publique. Triple objectif :

    • Assurer une prise en charge immédiate des patients ;
    • Réaliser des prélèvements ;
    • Identifier la nature de la maladie.

    En attendant les résultats, les autorités locales appellent au calme, ainsi qu'au respect de mesures préventives :

    • Éviter les rassemblements ;
    • Signaler tout cas suspect ;
    • Observer les règles d'hygiène de base (lavage des mains...).